vendredi 18 mai 2018

Compte rendu du livre « S’affirmer et oser dire non » de Christel Petitcollin (chapitre 4, « Protégez votre enfant intérieur ») (première partie).





Un autre livre de développement personnel


Je viens de lire un livre que j’ai trouvé à la fois formidablement bien écrit, original et passionnant. Je voudrais vous en faire part à travers quelques articles de ce blog. Il s’agit de «  S’affirmer et oser dire non »  de Christel Petitcollin. L’auteur y décrit comment arriver à dire non aux autres lorsque l’on est timide et à affirmer sa personnalité.

Cet article est la suite de celui-ci


Le quatrième chapitre s’intitule « Protégez votre enfant intérieur ».

En voici le résumé.

Lorsque l'enfant intérieur d'un adulte va bien, toute la personnalité va bien. Quand l'enfant intérieur est malheureux, craintif et carencé, la personne adulte sera inadaptée dans sa vie affective et aussi, peut-être, dans sa vie professionnelle, notamment à cause de cette incapacité à s'affirmer et à dire non, mais aussi à cause d'une trop grande soif de séduction, d'attention, d'approbation ou de réactions émotionnelles inappropriées. Pour pouvoir pratiquer sereinement l'affirmation de soi, il faut que la synergie intérieure soit constructive et protectrice. Rééquilibrer la structure de votre personnalité, réhabiliter et énergétiser chacune de vos facettes et surtout mettre votre Enfant Adapté Soumis si fragile et si vulnérable à l'abri, voilà l'étape suivante.

Les dégâts causés par l'éducation

Les travaux en Analyse transactionnelle ont prouvé que l'éducation des enfants ne stimulait pas équitablement toutes les facettes de leur personnalité et qu'elle était de plus, très différenciée en fonction des sexes. Et oui, les bons vieux clichés masculins et féminins circulent toujours et conditionnent encore aujourd'hui l'attitude des parents comme celles des éducateurs et des professeurs vis-à-vis des filles et vis-à-vis des garçons. La libération des femmes ne semble pas avoir changé grand-chose dans les mentalités. Les femmes continuent à assumer plus de 80 % des tâches ménagères ainsi que les visites chez le médecin, le dentiste et les professeurs, les hommes à travailler trop tard au bureau pour être présents auprès de leurs enfants. On a récemment filmé un petit garçon de cinq ans en train de jouer. Les adultes conviés à visionner ce film ont trouvé l'enfant adorable, plein de vie et de mouvement. Puis le même petit garçon a été à nouveau filmé, jouant de la même façon mais déguisé en fille, affublé d'une robe et de barrettes dans les cheveux. Et cette fois, son attitude a choqué les adultes. Cette petite fille a été jugée anormalement violente, bruyante et hyperactive.

Ainsi, on hypertrophie toujours la partie Enfant Adapté Soumis des petites filles au détriment de leur Enfant Spontané et Rebelle en exigeant d'elles un calme et une soumission beaucoup plus importants que ce qu'on demande aux garçons. On en rajoute aussi dans le « Que vont penser les voisins ? », rendant les filles encore plus sensibles au regard des autres et à la peur du rejet. Le développement des parties Enfant Spontané et Enfant Adapté Rebelle est bien plus autorisé aux garçons et on leur apprend moins à redouter le rejet et la désapprobation. Cela explique pourquoi les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à ne pas oser dire non et à avoir des difficultés d'affirmation de soi.

Au niveau de la stimulation de l'Adulte, là encore, les rôles sont très différenciés. L'intuition est respectée et encouragée chez les filles mais pas leur rationalité ni leur curiosité. Une petite fille sera vite jugée « trop » curieuse si elle pose beaucoup de questions. Inversement, si on autorise les garçons à développer leur esprit rationnel et si l'on encourage leur curiosité naturelle, on continue à les dissuader d'utiliser leur intuition.

Mais c'est au niveau du développement de la partie Parent que la disproportion éducative devient la plus criante. On hypertrophie le Parent Nourricier des filles tout en leur apprenant surtout à l'orienter vers l'extérieur, leur Parent Critique étant conditionné à une autodiscipline intensive et à une endurance maximale à la frustration.

Inversement, chez les petits garçons, on stimule peu le Parent, les invitant implicitement à rester dépendant du maternage et du cadrage d'autrui plus longtemps.

Bref, l'éducation a trop souvent pour effet de déséquilibrer la structure naturelle de la personnalité et d'en entraver le fonctionnement autonome.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.


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