mardi 22 mai 2018

Vingt notions de base en Gestalt-thérapie (troisième partie) (L’awareness et la frontière-contact).




Un autre livre sur la Gestalt-thérapie

Des amis m’ont dit que certains concepts de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son livre « La Gestalt, l’art du contact ».

Cet article est la suite de celui-ci.


Concept 3 : L’awareness.

Cette attention flottante, cette vigilance à la fois délibérée et pré-consciente : intellectuelle, émotionnelle et corporelle, concentrée sur le vécu intime et subjectif interne et sur l'environnement externe (perçu subjectivement, lui aussi), cette « conscience immédiate » du présent dans toutes ses dimensions, est recherchée aussi bien dans le zen bouddhiste (« Bouddha » veut dire « l'Éveillé ») qu'en Gestalt — où il est défini par le terme anglais d'awareness, difficilement traduisible. Lorsqu'on demandait à Fritz Perls de résumer la Gestalt en un seul mot, c'est généralement celui-là qu'il évoquait, tandis qu'aujourd'hui beaucoup de Gestaltistes lui préfèrent le terme de contact.

Concept 4 : La frontière-contact.

C'est par ces deux mots que commence l'ouvrage de base de la Gestalt-thérapie, rédigé par Goodman en 1951 à partir des notes de Perls. Ce dernier reprend, dans The Gestalt Approach (publié à titre posthume en 1973) : « L'étude de la manière dont l'être humain fonctionne dans son environnement est l'étude de ce qui se passe à la frontière-contact entre l'individu et son environnement. C'est à cette frontière-contact que les événements psychologiques prennent place. » Et Goodman précise : « Cette frontière où se situe l'expérience ne sépare pas l'organisme de son environnement : elle limite l'organisme, le contient et le protège et en même temps, elle touche l'environnement [...] »

« La peau, par exemple, n'est pas tant une partie de l'organisme qu'essentiellement l'organe d'une relation particulière entre l'organisme et son environnement. Ainsi, la frontière « appartient » à la fois à l'intérieur et à l'extérieur : elle fait partie de deux mondes distincts mais en interrelation. »

« La psychologie, dit encore Goodman, est l'étude des ajustements créatifs (à la frontière-contact). La psychopathologie est l'étude des interruptions, inhibitions ou autres accidents dans le cours de l'ajustement créatif. » Les perturbations du contact ou « résistances » peuvent toutes être considérées comme des problèmes de frontière : abolition de la démarcation nette en cas de confluence excessive avec l'environnement, « débordement » du monde extérieur ou du monde intérieur dans l'introjection ou la projection, etc.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

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