jeudi 24 mai 2018

Vingt notions de base en Gestalt-thérapie (sixième partie) (Les résistances, l’homéostasie).




Un autre livre sur la Gestalt-thérapie

Des amis m’ont dit que certains concepts de la Gestalt-thérapie étaient pour eux difficiles à comprendre. C’est pourquoi j’ai décidé d’entamer une suite d’articles définissant 20 notions de base de la Gestalt-thérapie selon la classification adoptée par Serge Ginger dans son livre « La Gestalt, l’art du contact » 

Cet article est la suite de celui-ci

Concept 9 : Les résistances.

Les interruptions ou blocages dans le déroulement normal du cycle de l’expérience, constituent généralement une perturbation de la fonction de contact (avec une partie de soi-même ou avec une autre personne). Il convient de souligner le fait que l'inhibition de l'action (Laborit, 1979) ne représente pas obligatoirement un dysfonctionnement : il peut s'agir, tout au contraire, d'un mécanisme de défense ou d'urgence particulièrement bien adapté à la situation. Ainsi, la confluence avec un être cher fait partie de l'état amoureux et la rétroflexion d'une colère contre un agent de police peut me préserver d'une éventuelle contravention. Seuls les mécanismes anachroniques, rigidifiés ou répétitifs traduisent un fonctionnement pathologique : ils doivent être repérés dans un premier temps, puis assouplis ou transformés au cours de la psychothérapie.

En Gestalt le mot « résistance » est utilisé avec un sens différent de la psychanalyse (où il désigne une résistance inconsciente au traitement) et il n'a pas une connotation négative. Notons au passage, par analogie, que c'est la résistance électrique qui transforme le courant en lumière ou chaleur ; c'est la résistance des matériaux qui permet au pont de faire son office, et c'est encore la Résistance qui a permis de sauvegarder notre identité nationale !

Concept 10 : l’homéostasie

On retrouve chez Perls la croyance optimiste et rousseauiste à une autorégulation satisfaisante de l'organisme.

A l'époque des greffes d'organes et du sida, l'adéquation systématique des défenses naturelles a été quelque peu remise en question et le thème de l'homéostasie n'est plus aussi dominant chez la plupart des Gestalt-thérapeutes contemporains. Cependant demeure implicitement le postulat, largement développé par le courant dit de «psychologie humaniste », selon lequel tout individu possède en lui-même tout le potentiel dont il peut avoir besoin. On retrouve aujourd’hui cette idée dans la plupart des médecines dites « parallèles » ou « alternatives » : acupuncture, homéopathie, naturothérapies, etc.

Certains Gestaltistes extrapolent ce principe et considèrent qu'il existe des équilibres énergétiques dépassant l'individu (« transpersonnels ») et permettant le maintien d'une harmonie cosmique générale (développement et limitation spontanée des espèces, etc.).


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

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