mardi 24 octobre 2017

Compte rendu des « Mardis de la magie » du 24 octobre 2017.



La présentation du spectacle.



Les Mardis de la magie ont lieu d’habitude depuis des années tous les quinze jours le mardi à 20 heures au Théâtre du Gymnase Marie Bell dans le dixième arrondissement de Paris. Mais à présent, c’est la révolution, les Mardis de la magie ont dû déménager pour cause de travaux dans le théâtre du gymnase Marie Bell. Ils se déroulaient hier soir à la Chapelle des Lombards (19 rue de Lappe, Paris 11). Tout d’abord un grand bravo à la direction de La Chapelle des Lombards qui a accueilli cet événement avec beaucoup de gentillesse et de professionnalisme. La réussite a été totale : il y avait 90 personnes dans la salle (et du public réactif !).

Le principe des Mardis de la magie est qu’à chaque fois, quatre ou cinq magiciens de renom ou des pratiquants chevronnés d’arts annexes (mentalisme, ventriloquie, duos de télépathes, etc.) présentés par Stéphane Lydo vous proposent soit une partie de leur spectacle, soit un nouveau numéro.  Le paiement se fait au chapeau (vous donnez ce que vous désirez).

Surtout n’oublions pas de remercier Stéphane et Stéphanie Lydo, les organisateurs, sans lesquels les Mardis de la magie n’existeraient pas (qui, en plus, ont dû gérer actuellement le déplacement du lieu du spectacle).

La soirée a commencé avec du close-up effectué avec grand talent dans le public par trois magiciens : Arny Ka (auparavant magicien au Jardin d’acclimatation), Alain Florimond-Filaos (j’aime beaucoup sa façon très chaleureuse d’entrer en contact avec le public) et Antoine Bono (avec pour principale routine un tour d’anneaux chinois).

1) Gilles Rollini

Le mentaliste Gilles Rollini nous présente deux effets impressionnants. Le premier est réalisé avec 5 enveloppes et quatre spectateurs  et c’est le mentaliste à la fin qui naturellement est gagnant (mais je ne vous en dirai pas plus, allez voir l’excellent spectacle de mentalisme de Gilles Rollini). Puis il fait monter une spectatrice sur la scène pour des tests sur l’observation et la perception (Si vous vous voulez en savoir plus, même remarque que précédemment !).


2) Patia magicieuse a à la fois un très grand talent de magicienne mais aussi un sens de l’humour extrême. Le public la suit avec beaucoup de plaisir dans son délire très contrôlé et très inventif sur le monde de la prestidigitation.


3) Antoine Bono nous présente un impressionnant tour de cartes en interaction avec plusieurs spectateurs sur scène.


4) Figaro
Figaro est toujours aussi extraordinaire. Cette fois, il est venu accompagné par son ami Raul. Tous les deux présentent un spectacle désopilant de magie comique qu’ils vont appeler « Drôle de cabaret ».


5) Ian Freaks.
Ian Freaks a été plus délirant, plus drôle et plus formidable que jamais. Il commence en déchirant un livre puis nous montre comment il se débouche le nez quand il est malade : en s’introduisant une perceuse en marche dans le nez ou un clou (rigide). Puis il avale des sabres (25, 35 cm), il nous fait défiler différentes épées : celle de Minecraft, une épée laser, etc. Je ne vais pas tout vous dire sur son numéro : allez-le voir de toute urgence au Théâtre de la Cantada (j’ai vu beaucoup de spectacles de fakirisme, mais celui de Ian Freaks est le meilleur auquel j’ai assisté ; à vrai dire, il est unique). .


En fin de spectacle, Stéphane Lydo a appelé sur scène l’humoriste MerriNous apprenons que c’est en fait, lui, qui est à l’origine de ces Mardis de la magie. Il animait les « After du Rire » et a étendu le concept de la scène ouverte à la magie. Cela avait lieu deux fois par mois, dans un bar dont il était propriétaire « Le Boudubar », dans le quartier Mouffetard, et se déroulait les lundis. Bien entendu, le nom était alors « Les lundis de la magie » qui étaient déjà présentés par Stéphane Lydo.

Il fait maintenant froid dehors, vous pouvez naturellement rester chez vous. Mais quel dommage de regarder sa télévision alors que la magie, le rire, de fantastiques talents vous attendent (si vous voulez découvrir deux des précédentes programmations, pour avoir plus envie encore, allez voir d’abord cet article  de mon blog et  ensuite celui-là).

Dans mon enthousiasme, j’ai oublié de donner la date des prochains mardis de la magie : le 21 novembre.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous !

Qu’est-ce que l’hermétisme ?





Le Poimandrès.



J’avais rarement lu une description aussi détaillée et précise de l’hermétisme que dans le livre Les enseignements Qabalistiques de l’ordre hermétique de la Golden Dawn, la pratique du Pilier du Milieu de Denis Labouré.

Les textes littéraires dont la collection est dénommée Hermetica se présentent le plus souvent (comme la plupart des écrits tantriques) sous la forme de dialogues didactiques entre dieux et déesses. La figure centrale de ces dialogues est toujours Hermès Trismégiste (le « Trois fois très Grand Hermès »), manifestation particulière d'une déité grecque, qui, quatre siècles avant notre ère au plus tard, fut assimilée à Thoth, le dieu égyptien de l'écriture, de la sagesse et de la magie.

Il y eut plusieurs collections d'Hermetica, mais celle qui exerça l'influence la plus profonde sur le développement de la magie occidentale fut le Corpus Hermeticum dont le premier traité, Poimandrès, connut une vaste audience. Son auteur raconte comment il fut «  enlevé au sein de l'esprit » et comment il rencontra le divin Poimandrès, essence de l'omnipotence, à qui il demanda humblement d'accéder à la connaissance directe de Dieu et à la compréhension de la nature de l'univers. Il eut en réponse à son désir de connaissance une vision de ténèbres et de lumière: les premières constituent le matériau originel dont est tissé l'univers, la seconde apporte l'esprit et la raison. 

De cet esprit naît le démiurge, le créateur du ciel et de la terre, et l'homme originel dont les étoiles sont la demeure naturelle. Mais l'homme originel tombe amoureux de sa propre image qui se reflète dans les eaux de la terre, descend vers elle en traversant les sept sphères, sur lesquelles sont fixées les planètes qui le marquent de leur empreinte. Ainsi revêtu de ces tuniques successives que sont les qualités de ces astres, il se trouve pris dans le monde terrestre. De cet homme originel descend l'homme tel qu'il est aujourd'hui, esprit immortel prisonnier d’un corps mortel, mais pouvant atteindre la divinité, capable de se libérer de la matière et de s’unir à Dieu par la compréhension, en profondeur, de sa propre nature. « Car c'est une chose excellente, et le but de tous ceux qui sont doués d'intelligence, que.de devenir Dieu ». Il ne reste plus à l'homme désireux de retrouver sa vraie nature qu'à entamer une remontée à travers les sept sphères en se dépouillant des enveloppes matérielles dont elles l'avaient chargé.

Au début de la seconde moitié du XVe siècle, on redécouvrit les Hermetica lorsqu'un moine apporta à Cosimo de Médicis un manuscrit du Corpus Hermeticum. Bien que Marsilio Ficino, l'érudit favori des Médicis, eût encore à traduire les œuvres complètes de Platon, la priorité fut donnée au Corpus Hermeticum et, entre 1463, date de la traduction de Ficin, et la fin du siècle suivant, pas moins de seize éditions en furent imprimées.

Des théories d'inspiration hermétique ont été accueillies au sein de la magie générale. Le Liber Hermetis Trismegisti, recueil de 37 chapitres écrits en latin, expose les fondements de l'astrologie hermétique.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.