vendredi 27 janvier 2017

La vie te donne toujours une seconde chance (extrait du site bouddhiste tibétain "Rincon del Tibet").







Une belle affiche


Comme vous l’avez peut-être constaté plusieurs fois, j’aime dans ce blog, de temps en temps, changer complètement de sujet. J’ai comme principe dans l’existence qu’il ne faut pas accrocher un navire à une seule ancre, ni une vie à un seul espoir.

Donc aujourd’hui, mentalistes et magiciens, vous pouvez fermer les yeux : je vais parler de bouddhisme. Attention cependant, je n’évoquerai pas le bouddhisme en tant que religion mais comme spiritualité. Le bouddhisme est né de l’expérience d’un homme, Siddharta Gautama, qui a médité pendant des mois afin de découvrir la nature cachée de la réalité (il n’est pas question de dieux dans tout cela).

Je vais vous proposer, volontairement sans commentaires, ce texte, un extrait d’enseignement que j’ai traduit du site bouddhiste tibétain Rincon del Tibet.

Sois heureux !

1) Parce que les injustices se paient un jour.
2) Parce qu’on peut surmonter la douleur.
3) Parce que l’amour arrive toujours.
4) Parce que la vérité existe.
5) Parce que la peur te fortifie.
6) Parce que tu tires toujours une leçon de tes erreurs.
7) Parce que personne n’est parfait.
8) Parce jamais tu ne seras seul.

La vie te donne toujours une seconde chance.

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro.

Extrait de mon livre "Jorge Luis Borges, une autre littérature" (quatrième partie).






 Borges en compagnie de sa biographe Maria Esther Vazquez
Je viens de recevoir une lettre de mon éditeur Les Belles Lettres qui me détaille le montant de mes droits d’auteur pour mon livre Jorge Luis Borges, une autre littérature. Je trouve la somme qu’il me verse minable et scandaleuse. J’ai donc décidé de publier ce livre gratuitement sur Internet. Pour les magiciens, il faut savoir que Jorge Luis Borges, auteur argentin qui a failli avoir le prix Nobel, était passionné par la prestidigitation. Une nouvelle de lui dans son livre Six problèmes pour Don Isidro Parodi, « Les douze signes du zodiaque » est entièrement basée sur un principe bien connu des mentalistes (c’est à vous de trouver ! ).
EL HACEDOR


El Hacedor est le titre d'un recueil de poèmes et  de nouvelles de Borges  maladroitement rendu par une traduction approximative en français, L’Auteur. Il aurait mieux valu écrire « Le Poète », au sens étymologique du terme, « celui qui fait », « celui qui construit ». 
Car le but de Borges est de bâtir un autre monde à côté du nôtre, qu’il juge mauvais. On peut voir dans son œuvre une immense démonstration, un énorme déploiement d’efforts pour parvenir à un résultat artistique parfait, indépendant de notre réalité. 
L’œuvre de Borges consiste tout d’abord en une critique grinçante de notre société qui fait de l’auteur argentin un écrivain plus que réaliste (et très souvent pas du tout conservateur) : sa­tire des sphères corrompues d’un pouvoir inefficace, mise en pièce des concepts religieux chrétiens qui dominent la pensée occidentale depuis des siècles, dénonciation de l’infamie éternelle de l’être humain mais aussi constatation de la médiocrité de certaines formes de la littérature dite géné­rale. 
Il faut donc s’échapper de ce monde essentiellement mauvais pour en reconstruire un autre qui sera celui de l’art. La philosophie nous aide à prendre conscience du ca­ractère illusoire de notre univers, du néant de ses apparen­ces ; Borges devient en ce domaine notre guide, nous per­met d’accéder à des concepts difficiles, ce qui le transforme en un étonnant vulgarisateur. 
 De plus, la littérature doit, pour reconstruire un univers qui lui soit propre, faire appel à toutes les ressources possibles, même celles qui ont été méprisées par la plupart des écrivains classiques. C’est l’explication de l’univers encyclopédique et sans limites de Borges : il est nécessaire de s’ouvrir au maximum d’influences ; toutes les formes de littératures, certaines délaissées à tort auparavant, sont des matériaux solides pour construire cet édifice, l’intrigue policière, l’étrangeté de la littérature fantastique, l’impossibilité apparente de l’ésotérisme et de la magie. Il faut également sortir de son pays pour aller puiser dans les traditions mondiales, construire de nouvelles tours de Babel, bannir les genres littéraires, créer des nouvelles sans histoire, des poèmes narratifs, des rêves précis, une réalité décousue. Ce n’est qu’à ce prix que Tlön envahira notre univers, que celui-ci sera enfin rem­placé par un monde d’art, créé par un poète, et ne sera plus un triste chaos rêvé par un démiurge incompétent.

 Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous !