mardi 31 octobre 2017

Les théories philosophiques et religieuses des néoplatoniciens (deuxième partie).





Les oracles chaldaïques.


J’ai choisi de m’inspirer pour cet article du livre de Denis Labouré Les enseignements quabalistiques de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn, La pratique du Pilier du Milieu. Pour des raisons de commodité de lecture sur Internet, cet article est divisé en deux parties.

Avec l'avènement du christianisme, avant que l'empereur Justinien ne finisse par fermer les écoles philosophiques d'Athènes en 529, il y eut un bref réveil de la flamme païenne avec Proclus, le dernier des grands théurges classiques et des philosophes néo-platoniciens.

Proclus (410-485) fut initié aux secrets de la théurgie par Asclepigencia, fille d'un autre néo-platonicien, Plutarque d'Athènes. Proclus ne se maria jamais, mais vécut une vie quasi-monastique en compagnie des hommes et des femmes qui constituaient la communauté des philosophes païens d'Athènes, un îlot de santé dans un monde où les hommes s'entre-tuaient pour leurs opinions théologiques. Proclus passait de nombreuses heures en prière contemplative, invoquait les dieux par des rites théurgiques, écrivait sans cesse. Il fut l'hôte de la déesse Athéna qui, au dire des compagnons de Proclus, élut demeure en sa maison après que son image eut été retirée du Parthénon. Les écrits théurgiques de Proclus, à l'exception de quelques fragments, furent tous détruits par ses adversaires chrétiens ; mais quelques-uns de ses ouvrages philosophiques survécurent et, à travers une traduction latine du Moyen Âge, conservèrent un peu du savoir de la philosophie platonicienne et hermétique qui avait servi de cadre théorique à la théurgie peu avant sa disparition.

Ces influences néoplatoniciennes furent renforcées au XII ème siècle par la redécouverte de l'astrologie antique. Celle-ci vint à la connaissance des érudits occidentaux à travers une traduction latine établie à partir de versions arabes des écrits astrologiques d'écrivains grecs comme Ptolémée. L'astrologie proprement dite n'entre pas dans le propos du présent ouvrage, mais le fait qu'elle ait été acceptée par la chrétienté occidentale, et à peu près complètement dans la seconde moitié du Mir siècle, est un point dont l'importance ne saurait être sous-estimée. Sous les habits des esprits planétaires, les anciens dieux étaient de retour. Avec l'astrologie, une cosmologie magique entrait dans le paysage chrétien. Cette cosmologie devait inspirer les magiciens savants des XV', XVI' et XVII• siècles.

Examinons un autre héritage recueilli par l’ésotérisme contemporain. Les Oracles chaldaïques étaient le grand livre sacré des théurges. Cette collection de maximes fut compilée et peut-être écrite par Julianus, un néoplatonicien de la seconde moitié du deuxième siècle de notre ère. Elle contient des idées sur Dieu, les démons, l'âme, le salut, le cosmos, et des indications sur les rites théurgiques. «Ne change jamais les noms barbares», ordonnent les Oracles chaldaïques qui enseignèrent l'importance dans les rites de ces mots archaïques d'origine étrangère. Tout en refusant la théurgie, le chrétien byzantin Michel Psellus (vers 1018.1082) commenta ainsi cette sentence : «Il y a chez les peuples des noms livrés par Dieu, qui ont dans les rites une force Ineffable. Ne les transpose donc pas en grec : Seraphlm, par exemple, ou Cherubim, Michel, Gabriel. Car ainsi prononcés selon l'hébreu, ils ont dans les rites une action Ineffable ; changés en noms grecs, ils perdent leur force. Plusieurs phrases-clefs des rituels de l’ordre ésotérique de la Golden Dawn sont en fait des sentences reprises des Oracles chaldaïques.

Les œuvres de Jamblique, Proclus, Porphyre et Julianus qui subsistent doivent être étudiées, et bien souvent, les principes de l’ésotérisme tel que nous le concevons seront identiques à ceux de l'antique théurgie néo-platonicienne.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

lundi 30 octobre 2017

Les théories philosophiques et religieuses des néoplatoniciens (première partie).



Le livre de Jamblique.



J’ai choisi de m’inspirer pour cet article du livre de Denis Labouré Lesenseignements quabalistiques de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn, La pratique du Pilier du Milieu. Pour des raisons de commodité de lecture sur Internet, ce texte est divisé en deux parties.

Le terme néoplatonisme s'applique à la philosophie de Plotin (205-270) et à celle de ses disciples (Porphyre, Jamblique, etc.) ; tous portaient à Platon, mais également à Aristote et aux stoïciens, une profonde admiration. Ils étudièrent ou enseignèrent, soit à Alexandrie, soit à Athènes, soit à Rome, parfois dans plusieurs de ces trois villes qui constituaient les grands centres intellectuels de l'Europe. Tous furent en contact plus ou moins étroit avec le christianisme à ses débuts, avec des courants gnostiques et avec différentes formes religieuses venues du Proche et du Moyen-Orient. Historiquement, le néoplatonisme coïncide avec la fin de l'Antiquité.

Pour Plotin, la voie ascendante est celle qui, remontant d'hypostase en hypostase (hypostase : principe ou réalité divine) doit nous conduire jusqu'à la contemplation de l'Un. D'où le sens et la portée de deux images-clefs utilisées par le philosophe : le jet d'eau et le rayon lumineux. Les gouttelettes d'eau jaillissent toutes du point d'où surgit le jet d'eau. Elles retombent ensuite en s'éparpillant ; elles sont l'image fidèle de la chute. C'est pourquoi nous devons nous efforcer de parcourir en sens Inverse l'itinéraire qu'elles ont suivi, afin de remonter jusqu'à l'Un. De même, les rayons lumineux sont tous issus d'un point centrai à partir duquel ils divergent. Ils se perdent insensiblement dans une obscurité où ils meurent. Nous devons nous détourner de cette issue afin de remonter jusqu'à la source de lumière à laquelle nous nous identifierons.

Ni mal ni bien, ni faute ni péché, mais un constat : plus on s'éloigne de la source de lumière, plus on s'égare dans les ténèbres, simple absence de lumière. L'âme n'a pas à être métamorphosée par une révélation, un rachat. Sa laideur vient simplement de son mélange avec la matière ; c'est donc à l'âme de s'en dégager afin qu'elle se retrouve telle qu'elle a toujours été : « C'est comme si un homme plongé dans la boue d'un bourbier ne montrait plus la beauté qu'il possédait, et comme si l'on ne voyait de lui que la boue dont il est enduit ; la laideur est survenue en lui par l'addition d'un élément étranger, et s'il doit redevenir beau, c'est un travail pour lui de se laver et de se nettoyer pour être ce qu'il était.» (Plotin, Ennéades I, 6, 5).

Par l'ascèse et la méditation, Plotin a connu cet état d'union à trois reprises : « Souvent je m'éveille de mon corps à moi-même ; je deviens extérieur aux autres choses, intérieur à moi ; je vois une beauté d'une merveilleuse majesté ; alors je le crois : je suis, avant tout, d'un monde supérieur ; la vie que je vis alors, c’est la vie la meilleure ; je m'identifie au Divin, en lui j'ai ma demeure : parvenu à cette activité suprême, c’est là que je me fixe ; je transcende toute autre réalité spirituelle ; mais, après ce repos dans le Divin, retombant de l'intuition dans la réflexion et le raisonnement, je me demande alors comment j'ai pu jamais, et cette fois encore, descendre ainsi, comment mon âme a pu venir à l'intérieur d'un corps, si déjà, alors qu'elle est dans un corps, elle est telle qu'elle m'est apparue.» (Ennéades IV 8, I, I).

Peut-on mettre au point une technique, une méthode facilitant le retour de l'homme aux dieux, l'union, au cours de l'existence, de la conscience individuelle avec le monde des Essences universelles ? C'est ce que réalisera Jamblique (né vers le milieu du III ème siècle - mort vers 330) en réinterprétant les antiques traditions égyptiennes, chaldéennes et assyriennes à la lumière de Pythagore, de Platon et des néoplatoniciens. « Ce n'est pas par la pensée, écrit-il dans Les Mystères d'Egypte, que les théurges sont liés aux dieux... l'union théurgique (avec le Divin) n'est obtenue que par l'efficacité des actes ineffables accomplis de manière appropriée». Désormais, le néoplatonisme s'efforcera d'intégrer la théurgie (du grec theos : dieu, et ergon : ouvrage).

Le théurge se consacre à la transfiguration du monde, à l'incarnation dans le chaos qu'est le monde présent du cosmos ou Ordre du Monde défini par les dieux. Ses efforts pour atteindre la divinité ont une répercussion sur l'ensemble de l'univers créé. Proclus avait observé que par les invocations magiques et l'union spirituelle, les essences divines semblaient descendre en ce monde et s'incarner dans les hommes. Le moine reclus ne prie-t-il pas pour la rédemption de l'humanité toute entière ?

La théurgie fut populaire avec les derniers philosophes païens, qui virent en elle une digue contre le flot montant du christianisme, une discipline se situant au-dessus de la philosophie en ce qu'elle donne directement accès aux dieux. Les théurges perdirent leur bataille contre le christianisme. Leur « religion » d'élite fut submergée par l’intolérance d'une Eglise d'état qui substitua la croyance à la connaissance.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Les 10 étapes pour contacter votre être intérieur.



Sans commentaire.

Ce texte est la traduction d'un article du site « Rincon del Tibet ». 

Chacun de nous est connecté avec la Source. Le Soi Supérieur qui est en nous transcende de loin la compréhension de nos esprits conscients. C'est le pouvoir qu’ont connu tous les grands génies et les grands maîtres. C'est aussi l'espace de la magie et des miracles dans nos vies. Voici les étapes à suivre pour prendre contact avec votre être intérieur.

1. La première étape consiste à croire que vous possédez un être supérieur avec qui pouvez  établir une communication !

Ayez ensuite l'espoir que cette communication s'améliorera davantage de jour en jour, alors que vous vous vous concentrez sur votre croissance intérieure avec application. Sans ces deux préalables essentiels, il est difficile de réaliser quoi que ce soit dans la vie, même sur le plan physique. Ces deux qualités sont essentielles à la croissance intérieure. Donc, fixez-vous un objectif afin de prendre contact avec votre Soi Supérieur, révisez cet objectif tous les jours et maintenez votre objectif ferme jusqu'à ce que vous réussissiez.

2. Transformez votre vision du monde.

Nous sommes éduqués avec une vision essentiellement matérialiste du monde, qui nie le rôle de l'Esprit. Pour établir un contact étroit avec les royaumes spirituels, nous avons besoin que tout notre être — conscient et inconscient — soit en harmonie avec notre but. Dans n'importe quelle activité ou but essentiel, vous devez établir les règles du jeu et la façon de jouer. Contacter votre Soi Supérieur va vous demander de connaître un processus similaire. Par conséquent, cherchez des écrits ou des enseignants qui élargissent votre compréhension de l'univers, d’une manière fondamentale, et vous les présentent comme des domaines de la Conscience et de l'Esprit.

3. Solitude.

Recherchez régulièrement du temps pour vous, durant lequel vous pourrez être totalement seul. Un endroit calme est préférable. Asseyez-vous tranquillement sans attendre quoi que ce soit. Ne faites rien. Cela peut sembler très inconfortable et étrange au début. Persistez. Vous donnez ainsi du temps et de l'espace à votre voix intérieure pour que vous puissiez l’entendre. Cela se passera soit pendant ce temps de calme, soit pendant les événements de la journée. Il y aura une synchronicité qui vous touchera, quelqu'un vous dira exactement ce que vous devez entendre, vous aurez un éclair d'intuition. Tous les grands génies de l'histoire se sont donnés un temps régulier de solitude et de silence pour eux-mêmes. Vous devriez le pratiquer vous-aussi.

4. Méditation.

Dans la méditation, vous travaillez à discipliner votre esprit et à faire taire le bavardage intérieur qui l’agite et le remplit toujours. Vous créez un récipient pur pour que le Soi Supérieur le remplisse. L’attention sur le souffle (Anapana-Sati) est une excellente discipline de méditation, comme aussi de se concentrer sur une flamme. Ou visualisez une sphère de lumière dorée au niveau de votre plexus solaire qui énergétise tout votre corps et le guérit. Il existe de nombreuses méthodes que vous pouvez étudier et utiliser.

5. Dans le quotidien.

Notez vos sentiments, vos émotions, vos rêves et vos intuitions tous les jours dans un journal intime. Cela vous aidera à entrer en contact plus étroit avec vos profondeurs intuitives. Vous pourrez poser vos questions sur le Soi Supérieur dans votre journal, puis enregistrer les réponses ou les intuitions que vous recevrez. Si vous effectuez cela régulièrement avec foi et espérance, vous recevrez les réponses dont vous avez besoin.

6. Dialogue intérieur.

Maintenez un dialogue intérieur régulier avec votre Soi Supérieur. Au cours des 40 prochains jours, faites le pari de rester en contact avec lui toute la journée. Dites à votre Être Supérieur : « Je sais que tu es là et je veux te rencontrer et diriger mon attention vers toi. S'il te plaît, commence à guider ma vie. Ne vous inquiétez pas si ce dialogue est complètement à sens unique au commencement. Rappelez-vous que vous avez perdu le contact avec votre moi intérieur depuis des décennies. Il faut du temps pour nettoyer les toiles d'araignées ! Persistez dans ce dialogue intérieur, comme si vous parliez à un ami, bavardez, posez des questions, partagez vos espoirs et commencez à écouter les réponses. Elles vont vous parvenir.

7. Leçons de la vie.

Considérez la vie comme une école du mystère. Pensez que tous les événements de votre vie, de votre condition humaine et de votre personnalité ont été structurés précisément afin de vous apprendre exactement ce que vous devez savoir maintenant. Prenez la vie comme si toute la création conspirait en votre faveur ! Quand quelque chose survient dans votre vie, pour le meilleur ou pour le pire, demandez-vous quelle leçon cela représente pour vous. Même les situations ou les personnes désagréables ont été délibérément placées ici dans votre vie comme un défi pour vous aider à grandir. Lorsque vous commencerez à voir votre existence comme une œuvre d’art dans laquelle vous jouez le rôle principal, le Soi Supérieur deviendra une réalité beaucoup plus évidente pour vous dans votre vie. Notez ces découvertes dans votre journal.

8. Rêves.

Attendez-vous à ce que votre Soi Supérieur s’adresse à vous dans vos rêves. Avant d'aller dormir, pratiquez des étirements et détendez votre corps complètement. Demandez quelque chose à votre Soi Supérieur et attendez la réponse. Quand vous vous levez, rappelez-vous ce que vous pouvez exploiter de vos rêves et écrivez-le dans votre journal. Si vous n'êtes pas habitué à vous souvenir de vos rêves, cela demandera du temps et de la persévérance. Cependant, avec de la patience, vous commencerez à vous souvenir de vos rêves et vous recevrez des réponses de votre Soi Supérieur.

9. Conscience.

Focalisez-vous plus sur le présent, vivez dans l’ici et maintenant. Lorsque vous mangez, ayez conscience que vous mangez. Quand vous marchez, sachez que vous marchez. Le seul temps réel est le présent — le passé n’existe définitivement plus et le futur n'existe pas encore. Par conséquent, travaillez à extirper de votre esprit les soucis, les illusions et les extrapolations. Nettoyez votre esprit, mettez de l’ordre dans son désordre et créez-vous un espace pour qu'il soit rempli par votre Soi Supérieur.

10. De la patience, encore de la patience !

Rappelez-vous, vous avez peut-être passé toute votre vie sans contacter la Source. Par conséquent, il faudra du temps pour apprendre à rétablir ce contact. Tout ce qui vaut la peine dans l’existence nécessite du temps et de l’exercice. Soyez vigilants et pratiquez ces étapes chaque jour, et vous recevrez les réponses dont vous avez besoin.

Rappelez-vous, Le Soi Supérieur veut être en contact avec vous. En fait, le simple fait de parler de lui comme quelqu'un qui est séparé de vous est contradictoire. Le Soi Supérieur, c'est vous ! Votre vrai moi. Alors entrez en contact avec Vous-même !


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous !

Numéro d'octobre 2017 de la revue "The Linking Ring" avec un important article sur Derren Brown.




Le numéro de la revue "The Linking Ring" d'octobre 2017 sur Derren Brown.

La revue de l'"International Brotherhood of Magicians", The Linking Ring, consacre un important article illustré de très belles photographies au mentaliste anglais Derren Brown : Derren Brown, No Longer a Secret par Simone Marron (p. 18 à 25).

Si vous désirez en savoir plus, contactez-moi en message privé.

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. Amitiés à tous !

dimanche 29 octobre 2017

Les gnostiques.





Le premier livre que j'ai lu sur les gnostiques.


Il y a de nombreux livres sur le mouvement religieux, mystique, spirituel et philosophique des gnostiques, celui de Jacques Lacarrière, le « Que sais-je » de Serge Hutin, le classique La Gnose de Leisegang dans la « Petite bibliothèque Payot », La Gnose une et multiple d’Hervé Masson, l’Histoire de la philosophie occulte d’Alexandrian (chapitre 1 : « La grande tradition de la gnose »), Les Évangiles apocryphes dans la collection « Points Sagesses ». Jorge Luis Borges, sur lequel j'ai écrit un essai, consacre un chapitre de son ouvrage Discussion à un de leurs plus grands théoriciens Basilide : "Défense du fallacieux Basilide". Cependant, j’ai choisi de m’inspirer plutôt pour cet article du livre de Denis Labouré Les enseignements quabalistiques de l’Ordre Hermétique de la Golden Dawn, La pratique du Pilier du Milieu.

Une légende tenace pousse les chrétiens de toute tendance à se reporter à L'Église primitive pour trouver une forme de foi chrétienne plus simple et plus pure. Du temps des apôtres, tous ceux qui appartenaient à la communauté chrétienne mettaient en commun leur argent et leurs biens tous avaient foi dans le même enseignement et priaient ensemble ; tous respectaient l'autorité des apôtres. C'est seulement passé cet âge d'or que les affrontements, puis l'hérésie, se firent jour.

Tout cela est erroné. Avant le II ème siècle, de nombreux évangiles circulaient entre divers groupes de chrétiens (en plus des quatre Évangiles qui composent le Nouveau Testament, choisis selon des critères obscurs), de même que beaucoup d'autres enseignements, mythes et poèmes secrets attribués à Jésus ou à ses disciples. De même, les communautés répandues dans le monde connu s'organisaient de façons largement différenciées les unes par rapport aux autres.

A partir de 200 après J. C. environ, cet état de choses s'était modifié. Le christianisme était devenu une institution possédant à sa tête une hiérarchie à trois niveaux, d'évêques, de prêtres et de diacres qui se donnaient pour les gardiens de la seule "vraie foi". Déplorant la diversité de la situation précédente, l'évêque Irénée maintenait qu'il ne peut y avoir qu'une seule Église, hors de laquelle, déclarait-il, « il n'est point de salut ». Lorsque cette Église se trouva bénéficier du soutien militaire, peu après que l'empereur Constantin se fut fait chrétien au IVème siècle, la chasse aux hérétiques s'intensifia.

Face à l'Église officielle se dressaient les gnostiques, communautés très diversifiées enseignant que le salut peut être obtenu par la connaissance et l'expérience. Et non par la foi ou le simple respect des dogmes et de la morale. Sans structure n1 hiérarchie, sauf celle liant le maître et le disciple, un travail Intérieur devait permettre à ce dernier d'obtenir sa révélation et d'assurer son salut.

Rappelons quelques-uns des grands principes communs à la majeure partie des mouvements gnostiques.

- Il existe un enseignement secret délivré par Jésus, de même que pour les qabalistes, il existe un enseignement secret livré à Moïse. Ce que confirment Origène, Clément d'Alexandrie et d'autres Pères de l'Église des premiers siècles.
- Pour le gnostique, Bien et Mal ne sont que des aspects relatifs du monde de la manifestation. Dieu n'est ni bon ni méchant, il se situe au-delà de tels antagonismes.
- Tandis que pour le chrétien orthodoxe, la chute est une conséquence de la faute originelle, pour le gnostique, c'est la faute qui est consécutive à la chute : un homme exclu de sa patrie céleste ne pouvant pas maintenir un comportement parfait.
- Après bien des discussions, l'Église adopta l'Ancien Testament au même titre que le Nouveau. Pour les gnostiques, ce livre où l'on voit à l'œuvre un créateur irascible, rancunier et vengeur ne peut être considéré comme un livre sacré. Certains considérèrent Yavhé comme le gardien d'Israël et non comme le « Dieu des dieux ».
- Les gnostiques affirmaient l'existence d'un pouvoir divin féminin, Sophia, la Sagesse, puissance créatrice d'où émanent toutes choses. La femme joua un rôle de premier plan dans la prophétie et la direction des communautés gnostiques.

On retrouve dans les doctrines gnostiques, à côté du judéo-christianisme, de nombreuses traces des traditions antiques, qu'elles soient hermétiques, égyptiennes, zoroastriennes, orphiques ou pythagoriciennes. Les initiés gnostiques étalent liés par le secret quant à la nature véritable de leurs rites et la connaissance qu'ils acquéraient en les pratiquant. Conception peut-être héritée des anciens Mystères.

L'Église officielle, s'appuyant sur l'État, écrasa avec violence cette église parallèle, ennemie de toute structure et de tout catéchisme. On ne connaîtra ses véritables enseignements qu'après 1945, lorsqu'un berger égyptien découvrit dans une jarre de terre cuite 52 manuscrits coptes datant de plus de 15 siècles, dont le fameux Évangile de Thomas.

Par certaines de ses formes, la Franc-Maçonnerie moderne sera une résurgence de la Gnose antique. C'est là l'une des véritables raisons de sa condamnation acharnée par les décrets pontificaux.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

samedi 28 octobre 2017

Lettre du dalaï-lama écrite pour chacun de nous sur les inquiétudes (Traduction du site « Rincon del Tibet »).




Le dalaï-lama.


Lettre du dalaï-lama écrite pour chacun de nous sur les inquiétudes  (Traduction du site « Rincon del Tibet»). 

Au niveau élémentaire, en tant qu'êtres humains, nous sommes tous égaux, chacun d'entre nous aspire au bonheur et chacun de nous veut éviter la souffrance.

C'est pourquoi, chaque fois que j'en ai l'occasion, j'essaie d'attirer l'attention des gens sur ce que nous, membres de la famille humaine, nous avons en commun : l'interconnexion naturelle profonde de notre existence et de notre bien-être.

Aujourd'hui, il y a de plus en plus d'accord, ainsi que des preuves scientifiques supplémentaires, sur l’importante connexion entre le bonheur et nos états mentaux. D'une part, beaucoup d'entre nous vivent matériellement dans des sociétés hautement développées, mais, parmi nous, il y a beaucoup de gens qui ne sont pas très heureux. Sous la belle surface de l'opulence, il y a une sorte de trouble mental qui conduit à la frustration, à des discussions inutiles, à la dépendance à la drogue ou à l'alcool et, pire, au suicide. Nous pouvons dire la même chose de nos propres amis. Quand nous sommes dans un état de haine ou de rage intense, même nos amis les plus proches semblent froids, distants et agaçants.

Cependant, en tant qu'êtres humains, nous sommes dotés de la merveilleuse intelligence humaine. Chaque être humain a la capacité de proposer des choses et d'utiliser cette forte capacité de décision pour aller dans n'importe quelle direction qui lui plaira. Tant que nous nous souvenons que nous avons ce don merveilleux de l'intelligence humaine et la capacité de développer notre détermination et de l'utiliser positivement, nous allons persévérer dans notre santé mentale sous-jacente. Réaliser que nous possédons ce grand potentiel humain nous donne une force importante. Cette prise de conscience peut agir comme un mécanisme qui nous permet de faire face à n'importe quelle difficulté, quelle que soit la situation à laquelle nous sommes confrontés, sans perdre espoir ou sombrer dans des sentiments de faible estime de soi.

J'écris ceci et je suis une personne qui a perdu sa liberté à l'âge de 16 ans, puis qui a quitté son pays à l'âge de 24 ans.

En conséquence, j'ai vécu en exil pendant plus de 50 ans, durant lesquels les Tibétains se sont consacrés à œuvrer pour maintenir leur identité tibétaine et persévérer dans leur culture et leurs valeurs. La plupart du temps, les nouvelles du Tibet sont déconcertantes, mais aucun de ces défis ne nous conduit à abandonner. L'une des approches que je trouve personnellement utile est de cultiver la pensée : si la situation ou le problème est tel qu'il ne peut être résolu, il n'y a pas lieu de s'inquiéter à son sujet. En d'autres termes, s'il n’y a aucune solution ou aucune porte de sortie à la difficulté, vous ne devez pas vous laisser accabler par cela.

Certes, l’action appropriée consiste à trouver une solution. En effet, il est clairement plus judicieux d'utiliser votre énergie dans la recherche d’une solution plutôt que de de vous contenter d’être inquiet du fait du problème. D’un autre côté, s'il n'y a pas de solution, pas de possibilité de résolution, cela n'a pas de sens de vous inquiéter  parce que de toute façon  vous ne pouvez rien faire. Dans ce cas, plus vite vous acceptez cette réalité, plus vous la vivrez facilement. Sinon, vous serez incapable de savoir s'il existe une solution au problème.

En adoptant une perspective réaliste et en cultivant une bonne motivation, vous pouvez également vous protéger des sentiments de peur et d'anxiété. Si vous développez une motivation pure et sincère, si vous vous motivez pour aider les autres en étant gentil, compatissant et respectueux, alors vous pouvez accomplir n'importe quelle tâche, dans n'importe quel domaine, et fonctionner plus efficacement avec moins de crainte ou d'inquiétude de ce que les autres pensent ; finalement, vous serez en mesure d'atteindre votre objectif.

Même si vous ne parvenez pas à atteindre votre objectif, vous vous sentirez bien d’avoir travaillé aussi dur. Mais, avec une mauvaise motivation, les gens pourront vous féliciter ou vous pourrez obtenir ce que vous recherchez, vous ne serez pas heureux de toute façon.

Encore une fois, nous pouvons parfois avoir l'impression que notre vie entière n'est pas satisfaisante, nous nous sentons submergés par les difficultés auxquelles nous sommes confrontés.

Cela nous arrive à tous sous une forme ou une autre à n’importe quel moment. Quand cela arrive, il est important que nous trouvions un moyen d'élever notre esprit. Nous pouvons le faire en nous souvenant de notre chance dans cette vie. Nous pouvons, par exemple, être aimés par quelqu'un, nous pouvons avoir certains talents, nous pouvons avoir reçu une bonne éducation ; nous avons peut-être fait certains actes altruistes dans le passé. Nous devons prendre en considération même les plus petits aspects positifs. Parce que si nous échouons à trouver un moyen de nous élever, nous courons le risque de sombrer davantage dans notre sentiment d'impuissance. Cela peut nous amener à croire que nous n'avons pas la capacité de faire quelque chose de bien. Ensuite, nous allons créer les conditions pour sombrer dans le désespoir.

En tant que moine bouddhiste, j'ai appris que ce qui perturbe principalement notre paix intérieure est ce que nous appelons les émotions perturbatrices. Toutes ces pensées, émotions et événements mentaux qui reflètent un état d'esprit négatif ou sans compassion ;  inévitablement, elles diminuent notre sentiment de paix intérieure. Toutes les pensées et émotions négatives (telles que la haine, l'agacement, l'orgueil, la luxure, la cupidité, l'envie, etc.) sont considérées comme des sources de difficultés, elles sont dérangeantes. Les pensées négatives et les émotions sont ce qui fait obstacle à notre aspiration la plus fondamentale : être heureux et éviter la souffrance. Quand nous agissons sous leur influence, nous devenons inconscients de l'impact de nos actions sur les autres : elles sont ainsi la cause de notre comportement destructeur envers les autres aussi bien qu’envers nous-mêmes. Assassinats, scandales et tromperies,  tous ont leur origine dans ces émotions perturbatrices.

Cela soulève inévitablement la question : pouvons-nous entraîner notre esprit? Il existe plusieurs méthodes pour l’effectuer. Parmi celles-ci, dans la tradition bouddhiste, il y a un enseignement spécial appelé entraînement mental, qui vise à cultiver la préoccupation pour les autres et à transformer l'adversité en avantage. C'est ce modèle de pensée qui change les problèmes en bonheurs ; c’est ce qui a permis au peuple tibétain de conserver sa dignité et son esprit face à ses grandes difficultés. Pour sûr, ce conseil a été très pratique dans ma propre vie.


Un grand maître de l'entraînement mental a expliqué un jour que l'une des caractéristiques les plus merveilleuses de l'esprit humain est qu'il peut être transformé. Je ne doute pas que ceux qui tentent de transformer leur esprit, de surmonter leurs émotions perturbatrices et de parvenir à la paix intérieure remarqueront, au bout d’un certain temps, un changement dans leurs attitudes mentales et leurs réactions face aux personnes et aux situations. Vos esprits seront plus disciplinés et plus positifs. Et je suis sûr que vous trouverez un sentiment de très grand bonheur tout en contribuant au bonheur des autres. Je prie pour que quiconque qui a cela comme but soit béni par le succès.

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. Amitiés à tous.

Répétez cette phrase une fois par jour pour augmenter la puissance de votre esprit (Traduction du site "Rincon del Tibet")



Sans commentaire.


Ce texte est la traduction d'un article du site « Rincon del Tibet ».

S'il y a quelque chose dans notre vie que nous n'aimons pas, nous avons le pouvoir de le changer.

L'être humain possède un esprit privilégié et je ne me réfère pas pour affirmer cela au fait qu'il est intelligent du point de vue cognitif ou de celui du quotient intellectuel : je fais référence à l'immense potentiel de ressources qu'il possède. À mon avis, il n'y a pas de plus grande force dans la nature qu'un être humain avec une détermination ferme et totale.

Je me souviens d'une formation que j'ai suivie à Londres il y a quelques années, avec John Kehoe, auteur du best-seller Mind Power, La Puissance de votre Esprit, et il attira tout particulièrement mon attention lorsqu'il expliqua comment il était arrivé à la ferme conviction du pouvoir immense qui, en tant qu’être humain, se trouvait en lui.

Pendant une longue période, il s’est isolé dans une hutte, en dehors de toute vie sociale, pour écrire et méditer.

Il s'était rendu compte qu'il ne pouvait pas transmettre à d'autres personnes des messages sur la façon de devenir autonome et l'immense pouvoir de notre esprit, s'il n’y croyait pas fermement et ne l'expérimentait pas dans chaque cellule de son corps.

Il fallait qu’il découvre une  foi absolue qui confirmerait sa croyance. Il décida de se concentrer tous les jours pendant environ une heure, à répéter encore et encore cette phrase : « Il y a un pouvoir infini en moi. »

Nos mots, pensées et émotions créent notre futur. Le vrai triomphe n'est pas de vaincre les autres mais d’être meilleur la nuit suivante que ce que nous étions le matin.

Je crois fermement que les choses que nous pensons, les mots que nous disons et les croyances que nous possédons, sont très puissants ; ils façonnent notre expérience quotidienne et notre vie. C'est comme si, chaque fois qu’il nous vient une pensée ou un mot, l'Univers nous écoutait et nous répondait.

Donc, s'il y a quelque chose dans notre vie que nous n'aimons pas, nous avons le pouvoir de le changer. Nous avons un réel pouvoir sur nos pensées et nos paroles. Quand nous changeons de discours et de pensées, notre expérience de la vie quotidienne change aussi.

Quel que soit notre passé, quel que soit le milieu d'où nous sommes issus, aussi difficile qu’ait été notre enfance, nous pouvons dès aujourd'hui opérer des changements. C'est une idée très puissante et libératrice, et, si nous y croyons, cela devient une réalité.

D'abord nous opérons le changement dans l'esprit et ensuite la vie agit dans la matière et donne une réponse à ce changement.

Comme John Kehoe l'a expliqué, pendant plusieurs mois, son exercice de répétition de la même phrase lui a semblé complètement absurde et désespérant, mais il n’a jamais cessé de le pratiquer jour après jour. Alors que les semaines et les mois passaient, lorsque il est arrivé au troisième mois, en accomplissant toujours le même exercice, un craquement se produisit à l’intérieur de lui-même, quelque chose changeait et finalement il « sentit » que son esprit avait un pouvoir immense, qu'il était capable d'obtenir tout ce qu’il se proposait d’obtenir véritablement. Il avait gravé cette croyance dans son esprit inconscient. Il avait trouvé ce qui est la confiance totale, la Foi.

La foi en votre propre destin, en votre propre personne, vous poussera d’abord à manifester vos désirs. Cette foi permit à John Kehoe de tirer pleinement parti du potentiel de son cerveau, en activant les connexions neuronales nécessaires à la réalisation de ses objectifs. Son cerveau commença à travailler d'une autre façon, beaucoup plus efficace et autonome : il croyait fermement en lui et en ses capacités.

Vous avez certainement entendu dire plus d'une fois, que nos limites, la plupart du temps, c’est nous qui nous les mettons et nous les imposons (voir dans l’ouvrage  Ma voix t’accompagnera : Milton H. Erickson raconte de Sidney Rosen l’anecdote « Tours de cartes » : « C’est très surprenant, ce dont les gens sont capables, mais ils ne savent pas ce dont ils sont capables »). Une personne pessimiste ou négative, à cause de son système de croyances et de son manque de confiance en elle, rejette, sans même s'en rendre compte, un large éventail d'options et d'alternatives, qui la ferait sortir de situations défavorables ou réaliser ses rêves.

Lorsque nous nous connectons avec notre cœur, notre esprit et notre conscience, nous entrons dans l'harmonie dont nous avons besoin pour matérialiser nos désirs.

Si votre vie n'est pas ce que vous désirez, n'attendez pas que quelqu'un le change pour vous. Vous êtes la seule personne à pouvoir le faire. Tout le pouvoir est en vous et seulement en vous.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous !

jeudi 26 octobre 2017

Personne ne peut vous rendre malheureux sans votre consentement (Traduction du site «Rincon del Tibet»).




Personne ne peut vous rendre malheureux sans votre consentement.



Ce texte est une traduction d'un article du site « Rincon del Tibet ».

« Si ton bonheur dépend des autres, je pense que tu connaîtras de gros problèmes. »
Richard Bach

Il peut être très difficile de penser que notre rôle de victime peut devenir celui de persécuteur de nous-même en un battement de paupière. C’est difficile, mais totalement libérateur, car une fois que nous acceptons que notre bonheur ou l'absence de celui-ci ne dépend de personne à part nous, tout semble contrôlable.

Quand nous sommes dans une situation où nous voyons que notre être est blessé, où nous sentons que notre bonheur est perturbé par quelqu'un d'autre ou, pire encore, que quelqu'un d’extérieur à nous nous fait mal, nous blesse, nous rend amer ou nous fait perdre le contrôle sur nous-même, il faut rapidement prendre conscience que tout cela arrive parce que d’une manière ou une autre, nous le permettons.

Des outils pour éviter de perdre le contrôle de votre bonheur

Aimez-vous, c’est la base de toutes les relations : quand vous vous aimez sainement, de manière protectrice, vous vous procurez des situations qui vous permettent d'être tel que vous êtes, qui vous permettent de grandir grâce à l’amour et d'établir des relations qui vous apporteront la même chose que ce que vous donnez.

Établir des limites de respect, quand nous possédons une bonne estime de nous-mêmes, sans avoir connu de préjudices, sans avoir de cicatrices, sans posséder des blessures mal guéries, il est facile de créer des relations fondées sur la considération mutuelle et le respect. Respecter les gens avec lesquels nous nous entrons en relation et nous-mêmes est presque une formule sûre pour « gagner » le respect de ceux qui nous entourent.

Éloignez-vous des personnes qui peuvent opacifier votre vie : nous avons souvent des relations avec lesquelles nous ne sommes pas à l'aise ou que nous avons du mal à éloigner. Dans ces cas-là, nous devons chercher des moyens de changer le type d'interactions que nous avons avec eux, en leur donnant le modèle de ce que nous voulons. Dans d'autres cas, nous pouvons, avec moins de difficulté, nous éloigner ou interagir avec ce type de personnes avec plus de limitations et de contrôle.

Reconnaissez que, même si vous ne pouvez pas agir à la place des autres, vous êtes seul responsable de ce que vous vous autorisez à recevoir. C’est seulement nous qui pouvons mettre des limites à ce que nous recevons ;  si quelqu'un tient toujours sa grenade prête pour que nous la recevions avant qu’elle explose, nous sommes seuls responsables du fait de la recevoir : personne n’a le pouvoir de nous faire du mal, si nous-mêmes ne le permettons pas.

Ne vous exposez pas à des situations où vous pouvez être maltraité, souvent de façon assez bornée ; fréquemment, nous commençons à vivre certaines situations, car il se peut qu’elles soient des choses que nous devons vivre de manière inévitable pour acquérir de l'expérience et connaître un nécessaire apprentissage. Mais, de manière générale, nous pouvons apprendre par des moyens moins tortueux et éviter les situations et les personnes qui nous causent de l’inconfort ou du mal-être.

Prenez conscience que votre bonheur est en vous et ne dépendra que de vous ;  vivez avec la pleine sécurité que votre attitude vis-à-vis des situations, votre manière d'apprécier la vie, votre disposition d’esprit pour  créer des relations, sont les choses qui détermineront la manière dont vous pouvez vous connecter avec votre bonheur.

Prenez le contrôle de votre bonheur, n’autorisez personne à s’emparer de ce contrôle pour vous, ne permettez à aucune personne de vous inférioriser ou de vous faire sentir mal, donnez ce que vous voulez recevoir, attendez le meilleur de cette vie et le meilleur vous arrivera.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous !

mercredi 25 octobre 2017

Bibliographie des livres « hermétiques ».



Le secret de secrets.


Il y a très peu de bibliographies sur l’hermétisme, c’est-à-dire sur la philosophie attribuée à Hermès Trismégiste (voir mon article sur ce blog « Qu’est-ce que l’hermétisme ? » ). Je vais essayer d’en recenser les principaux livres qui datent de l'Antiquité, du Moyen Age et de la Renaissance.

1) Le Liber Hermetis Trismegisti, recueil de 37 chapitres écrits en latin, expose les fondements de l'astrologie hermétique.

Hermetis Trismegisti de triginta sex decanis (Livre des trente-six décans), éd. S. Feraboli, S. Matton, Turnhout, 1994, XLIV-385 p. (Corpus Christianorum. Continuatio Medievalis, 144). Ancienne éd. : Liber Hermetis, éd. W. Gundel, Neue astrologische Texte des Hermes Trismegistos. Funde und Forschungen auf dem Gebiet der antiken Astronomie und Astrologie, München, 1936. Original grec du III ème siècle  avant notre ère, version latine du ve siècle.


2) Durant tout le Moyen Âge et la Renaissance occidentale, les alchimistes et hermétistes se référeront constamment aux Sept chapitres attribués à Hermès, et surtout à la Table d'Émeraude, antérieure au VIII ème  siècle.



Le Secretum secretorum, Secret des secrets, dit aussi Lettre d'Aristote à Alexandre, est un traité pseudo-aristotélicien médiéval, concernant l'occultisme, mais aussi la politique. Sous une forme qui tient de l'encyclopédie, il traite de sujets très variés comme la politique, la morale, la physiognomonie, l'astrologie, l'alchimie, la médecine et les propriétés magiques des plantes, des pierres et des nombres. Il eut une importante influence en Europe pendant le haut Moyen Âge

Il est possible d'accéder à une édition commentée du Secret des secrets. 


4) Un traité hermétique très important est l’Asclepius (voir l’article sur le site persée.fr).

Il porte sur la nature des images des dieux. « Nos ancêtres découvrirent l’art de créer des dieux... ils conjurèrent les âmes des démons ou des anges et, par des mystères pieux et sacrés, les introduisirent dans les images des dieux et ainsi reçurent-elles le pouvoir de faire le bien et le mal ». Cette idée selon laquelle des images créées par l'homme peuvent être transformées en objets magiques doués d'une vie et d'une intelligence propre, exerça une influence profonde sur la magie occidentale (les talismans et leur consécration en sont une application). 

Elle dérivait en fin de compte de la doctrine des correspondances, de l'idée que tout élément matériel dans l'univers est le reflet de quelque principe cosmique. La perle, par exemple, est un reflet du principe cosmique personnifié par la Lune. L'association de sons, parfums, couleurs et formes en correspondance les uns avec les autres permettait de concevoir un rituel efficace. Dans l'exemple de la Lune, l'association de noms divins chantés sur une certaine fréquence, de la myrrhe, du violet, du croissant lunaire, du chiffre neuf (neuf bougies violettes), etc. est réputé générer une ambiance favorisant la manifestation des intelligences classées sous la rubrique "Lune".


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

Comprendre qui tu es réellement (Traduction du site «Rincon del Tibet»).




 Le texte du site "Rincon del Tibet".


Ce texte est une traduction d'un article du site « Rincon del Tibet ».

Comprendre qui tu es réellement est beaucoup plus important que d’essayer d’atteindre celui que tu « devrais être ».

Pourquoi ?

Parce que, si tu comprends qui tu es, il débutera chez toi une transformation spontanée, tandis que, si tu essaies de te convertir en ce que tu « devrais être », il ne se produira aucun changement ; tu seras seulement une continuation de l'ancien en toi avec une apparence différente.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

mardi 24 octobre 2017

Compte rendu des « Mardis de la magie » du 24 octobre 2017.



La présentation du spectacle.



Les Mardis de la magie ont lieu d’habitude depuis des années tous les quinze jours le mardi à 20 heures au Théâtre du Gymnase Marie Bell dans le dixième arrondissement de Paris. Mais à présent, c’est la révolution, les Mardis de la magie ont dû déménager pour cause de travaux dans le théâtre du gymnase Marie Bell. Ils se déroulaient hier soir à la Chapelle des Lombards (19 rue de Lappe, Paris 11). Tout d’abord un grand bravo à la direction de La Chapelle des Lombards qui a accueilli cet événement avec beaucoup de gentillesse et de professionnalisme. La réussite a été totale : il y avait 90 personnes dans la salle (et du public réactif !).

Le principe des Mardis de la magie est qu’à chaque fois, quatre ou cinq magiciens de renom ou des pratiquants chevronnés d’arts annexes (mentalisme, ventriloquie, duos de télépathes, etc.) présentés par Stéphane Lydo vous proposent soit une partie de leur spectacle, soit un nouveau numéro.  Le paiement se fait au chapeau (vous donnez ce que vous désirez).

Surtout n’oublions pas de remercier Stéphane et Stéphanie Lydo, les organisateurs, sans lesquels les Mardis de la magie n’existeraient pas (qui, en plus, ont dû gérer actuellement le déplacement du lieu du spectacle).

La soirée a commencé avec du close-up effectué avec grand talent dans le public par trois magiciens : Arny Ka (auparavant magicien au Jardin d’acclimatation), Alain Florimond-Filaos (j’aime beaucoup sa façon très chaleureuse d’entrer en contact avec le public) et Antoine Bono (avec pour principale routine un tour d’anneaux chinois).

1) Gilles Rollini

Le mentaliste Gilles Rollini nous présente deux effets impressionnants. Le premier est réalisé avec 5 enveloppes et quatre spectateurs  et c’est le mentaliste à la fin qui naturellement est gagnant (mais je ne vous en dirai pas plus, allez voir l’excellent spectacle de mentalisme de Gilles Rollini). Puis il fait monter une spectatrice sur la scène pour des tests sur l’observation et la perception (Si vous vous voulez en savoir plus, même remarque que précédemment !).


2) Patia magicieuse a à la fois un très grand talent de magicienne mais aussi un sens de l’humour extrême. Le public la suit avec beaucoup de plaisir dans son délire très contrôlé et très inventif sur le monde de la prestidigitation.


3) Antoine Bono nous présente un impressionnant tour de cartes en interaction avec plusieurs spectateurs sur scène.


4) Figaro
Figaro est toujours aussi extraordinaire. Cette fois, il est venu accompagné par son ami Raul. Tous les deux présentent un spectacle désopilant de magie comique qu’ils vont appeler « Drôle de cabaret ».


5) Ian Freaks.
Ian Freaks a été plus délirant, plus drôle et plus formidable que jamais. Il commence en déchirant un livre puis nous montre comment il se débouche le nez quand il est malade : en s’introduisant une perceuse en marche dans le nez ou un clou (rigide). Puis il avale des sabres (25, 35 cm), il nous fait défiler différentes épées : celle de Minecraft, une épée laser, etc. Je ne vais pas tout vous dire sur son numéro : allez-le voir de toute urgence au Théâtre de la Cantada (j’ai vu beaucoup de spectacles de fakirisme, mais celui de Ian Freaks est le meilleur auquel j’ai assisté ; à vrai dire, il est unique). .


En fin de spectacle, Stéphane Lydo a appelé sur scène l’humoriste MerriNous apprenons que c’est en fait, lui, qui est à l’origine de ces Mardis de la magie. Il animait les « After du Rire » et a étendu le concept de la scène ouverte à la magie. Cela avait lieu deux fois par mois, dans un bar dont il était propriétaire « Le Boudubar », dans le quartier Mouffetard, et se déroulait les lundis. Bien entendu, le nom était alors « Les lundis de la magie » qui étaient déjà présentés par Stéphane Lydo.

Il fait maintenant froid dehors, vous pouvez naturellement rester chez vous. Mais quel dommage de regarder sa télévision alors que la magie, le rire, de fantastiques talents vous attendent (si vous voulez découvrir deux des précédentes programmations, pour avoir plus envie encore, allez voir d’abord cet article  de mon blog et  ensuite celui-là).

Dans mon enthousiasme, j’ai oublié de donner la date des prochains mardis de la magie : le 21 novembre.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous !

Qu’est-ce que l’hermétisme ?





Le Poimandrès.



J’avais rarement lu une description aussi détaillée et précise de l’hermétisme que dans le livre Les enseignements Qabalistiques de l’ordre hermétique de la Golden Dawn, la pratique du Pilier du Milieu de Denis Labouré.

Les textes littéraires dont la collection est dénommée Hermetica se présentent le plus souvent (comme la plupart des écrits tantriques) sous la forme de dialogues didactiques entre dieux et déesses. La figure centrale de ces dialogues est toujours Hermès Trismégiste (le « Trois fois très Grand Hermès »), manifestation particulière d'une déité grecque, qui, quatre siècles avant notre ère au plus tard, fut assimilée à Thoth, le dieu égyptien de l'écriture, de la sagesse et de la magie.

Il y eut plusieurs collections d'Hermetica, mais celle qui exerça l'influence la plus profonde sur le développement de la magie occidentale fut le Corpus Hermeticum dont le premier traité, Poimandrès, connut une vaste audience. Son auteur raconte comment il fut «  enlevé au sein de l'esprit » et comment il rencontra le divin Poimandrès, essence de l'omnipotence, à qui il demanda humblement d'accéder à la connaissance directe de Dieu et à la compréhension de la nature de l'univers. Il eut en réponse à son désir de connaissance une vision de ténèbres et de lumière: les premières constituent le matériau originel dont est tissé l'univers, la seconde apporte l'esprit et la raison. 

De cet esprit naît le démiurge, le créateur du ciel et de la terre, et l'homme originel dont les étoiles sont la demeure naturelle. Mais l'homme originel tombe amoureux de sa propre image qui se reflète dans les eaux de la terre, descend vers elle en traversant les sept sphères, sur lesquelles sont fixées les planètes qui le marquent de leur empreinte. Ainsi revêtu de ces tuniques successives que sont les qualités de ces astres, il se trouve pris dans le monde terrestre. De cet homme originel descend l'homme tel qu'il est aujourd'hui, esprit immortel prisonnier d’un corps mortel, mais pouvant atteindre la divinité, capable de se libérer de la matière et de s’unir à Dieu par la compréhension, en profondeur, de sa propre nature. « Car c'est une chose excellente, et le but de tous ceux qui sont doués d'intelligence, que.de devenir Dieu ». Il ne reste plus à l'homme désireux de retrouver sa vraie nature qu'à entamer une remontée à travers les sept sphères en se dépouillant des enveloppes matérielles dont elles l'avaient chargé.

Au début de la seconde moitié du XVe siècle, on redécouvrit les Hermetica lorsqu'un moine apporta à Cosimo de Médicis un manuscrit du Corpus Hermeticum. Bien que Marsilio Ficino, l'érudit favori des Médicis, eût encore à traduire les œuvres complètes de Platon, la priorité fut donnée au Corpus Hermeticum et, entre 1463, date de la traduction de Ficin, et la fin du siècle suivant, pas moins de seize éditions en furent imprimées.

Des théories d'inspiration hermétique ont été accueillies au sein de la magie générale. Le Liber Hermetis Trismegisti, recueil de 37 chapitres écrits en latin, expose les fondements de l'astrologie hermétique.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

lundi 23 octobre 2017

Les différentes sortes de magie.




Le livre en question


Je n’avais jamais lu une distinction aussi nette, aussi précise, aussi exacte des différentes sortes de magies que dans le livre Les enseignements Qabalistiques de l’ordre hermétique de la Golden Dawn, la pratique du Pilier du Milieu de Denis Labouré.

Les origines de la magie occidentale

Le terme "magie" n'est guère satisfaisant, car il recouvre trop de significations différentes.

Il existe la magie de l'illusionniste qui tire des lapins d'un haut-de-forme et découpe à la scie des jeunes femmes.

La magie des anthropologues apparaît comme un mélange de superstitions naïves, de rites primitifs de fertilité et de survivances folkloriques.

Il existe la « magie naturelle », qui met en jeu les forces subtiles de la nature. Le mage possède leur nom, connaît les charmes, applique ses formules pour obtenir des résultats matériels. Cette sorte de magie est une physique transcendantale, à l'origine de la « magie des campagnes ». Le mage est lié aux vertus particulières de ses objets, aux rites de son grimoire, tout comme le physicien l'est à celles de ses appareils de contrôle et des formules de son codex. Cette magie est considérée blanche ou noire selon l'objectif que se fixe l'opérateur en préparant son expérience.

Enfin, la magie spirituelle des Ordres Initiatiques occidentaux est un système de développement complexe dont les origines ne sont à rechercher ni sur une scène de music-hall ni dans le folklore populaire, mais dans une chimie intellectuelle qui avait établi son principal laboratoire à Alexandrie. Les Livres Hermétiques, la théurgie des néoplatoniciens et les enseignements des gnostiques en furent les principaux ingrédients. Bien des siècles plus tard, à la Renaissance, des éléments de Qabale viendront se fondre dans ce courant.

Hermétisme

Les textes littéraires dont la collection est dénommée Hermetica se présentent le plus souvent (comme la plupart des écrits tantriques) sous la forme de dialogues didactiques entre dieux et déesses. 

La figure centrale de ces dialogues est toujours Hermès Trismégiste (le « Trois fois très Grand Hermès »), manifestation particulière d'une déité grecque, qui, quatre siècles avant notre ère au plus tard, fut assimilée à Thoth, le dieu égyptien de l'écriture, de la sagesse et de la magie. Les autres personnages qui apparaissent dans ces dialogues sont Imhotep, un médecin égyptien porté au rang des dieux, Isis, la déesse voilée des Mystères, et Tat, autre incarnation de Thoth. La révélation hermétique survient au centre d'un univers, plus symbolique que géographique, incarné par la terre d'Égypte, décrite dans le Corpus Hermeticum comme cœur de la Création.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.

dimanche 22 octobre 2017

Ne prends jamais rien pour toi (Traduction du site "Rincon del Tibet").



"Ne prends jamais rien pour toi."


Cet article est une traduction du site "Rincon del Tibet" .

Ne prends jamais rien pour toi.
La pire offense elle-même.
Même si tu sens qu’on t’a causé de graves problèmes.
Dans la mesure où quelqu’un, quel qu'il soit,
A voulu te blesser, toi,
Dans cette mesure, ce « quelqu’un », quel qu'il soit,
Se blesse lui-même.
Le problème n’est pas avec toi,
Mais avec lui-même.

Voilà. C'est tout pour le moment. Amitiés à tous !

samedi 21 octobre 2017

Le Tathagatagarbha, l’Eveil originel dans le bouddhisme.




Un très bel ouvrage sur la nature de Bouddha.


La plupart de ces éléments viennent de 50 notions clés sur Le Bouddhisme pour les nuls de Marine Manouvrier.

La première chose à faire devant un pareil mot, c'est de ne pas s'affoler ! Et de nous rappeler certaines choses... Reprenons une métaphore bien aidante : les enseignements du Bouddha montrent la voie qui mène d'une rive où l'Éveil n’est pas reconnu dans l'existence du pratiquant à la rive éveillée de son existence. Poursuivons : le Bouddha a traversé les eaux et voit ce qu’est l'existence à partir de l'Éveil. À ce moment, il se demande comment transmettre son expérience à tous ceux qui n’ont  pas  encore fait cette traversée. Il craint d'utiliser un langage propre à son nouveau sol qui ne pourrait être compris de tout autre. Il va donc prendre un certain temps avant de décider d'enseigner et de tourner la Roue du Dharma.

Une voie progressive

Le Bouddha était un grand pédagogue : il avait cette précieuse qualité de pouvoir transmettre ses enseignements à partir d'un point de vue qui pouvait être compris par celui qui l'écoutait. Il enseignait différemment selon qu’il s’agissait d'un roi, d'un pâtre, d'une mère ayant perdu son enfant, et son interlocuteur se disait  instantanément : « Cette parole, elle me parle ! » Il en reconnaissait la vérité dans son expérience propre.

Après l'Éveil, le Bouddha a donc renoncé à transmettre son expérience de l'existence éveillée, simplement car cette parole aurait été inaudible. Il a donc réfléchi à tracer un chemin qui parlerait à tous à partir de leur expérience : c'est l'enseignement des Quatre Nobles Vérités. Il tourna ensuite une seconde fois la Roue du Dharma, car il estimait que ses zélés disciples étaient arrivés à un point du chemin où l'enseignement sur la vacuité ferait sens à leurs yeux. Vint enfin le temps où le  Bouddha put transmettre à partir de ce qu’il avait vu avec un œil éveillé. Il tourna alors pour la troisième fois la Roue dû Dharma et enseigna le Tathagatagarbha.

La dimension originelle de l’existence est l’Eveil

Ayons à l'esprit que Tathagata est l'un des nombreux noms que portent tous les Bouddhas. Étymologiquement, voici comment se décompose ce mot : tatha veut dire « ainsi » dans le sens de « C'est ainsi ! », gata signifie: « allé », et garbha « la matrice » et « l’embryon », pointant donc la dimension originelle. Nous arrivons à « l'ainsi-allé-originel ». Qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement que la dimension de l'Éveil est originelle c'est-à-dire que dès l'origine l'Eveil est la dimension de l’existence. Nous comprenons mieux maintenant pourquoi l'Éveil est quelque chose que nous avons non pas à atteindre mais à « dé-couvrir » : nos yeux doivent être décillés.

Vous rappelez-vous que le deuxième Tour de Roue pointait la découverte de l’appel de l’Eveil (la bohdicitta) ? Au troisième Tour de Roue, c'est une découverte extraordinaire de simplicité qui se produit : la réponse est dans l’appel, toujours originellement « déjà là », à la fois en gestation — et c'est ici l'image de l’embryon —  à la fois entièrement épanoui — et c'est l'image de la matrice. Nous comprenons donc alors que l'Éveil originel, le Tathagatagarbha, n'est jamais coupé de l'existence : il en est sa dimension même.

Ainsi, cette voie de pratique n'est pas dépourvue d'un élément de grâce, car, venant à la fois de l'Éveil et de nulle part, il est donné au pratiquant à un moment donné de son cheminement d’ouvrir les yeux sur le Tathagatagarbha, et c'est un pur don.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.