mardi 4 juillet 2017

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage « Le livre des secrets » (treizième partie), Les ruses du mental et comment les déjouer.


Méditation d'anapana-sati.


Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Cet article est la suite logique de celui-ci.

Je vais donc vous parler du chapitre 4 du Livre des secrets, « Les ruses du mental et comment les déjouer ». Cet article est la suite logique de celui-ci.

Osho parle de la méditation sur la respiration, anapana-sati, ce qui signifie « attention sur le souffle ». Dans la légende, la doctrine du Bouddha lui aurait été révélée après six ans de pratique constante d’anapana-sati.

La question d'Osho est celle-ci : « Comment est-il possible qu'en prenant simplement conscience d'un moment particulier du cycle respiratoire, on puisse atteindre l'illumination ? Comment est-il possible de « s'éveiller » par la simple prise de conscience d'un instant aussi court et momentané ? »

« Voilà une question importante que de nombreuses personnes ont dû se poser. Pour y répondre, il faut d'abord comprendre beaucoup de choses. On pense, en général, que la spiritualité est une réalisation difficile. Mais ce n'est ni une réalisation, ni une tâche difficile. La spiritualité est déjà en vous. Il n'y a rien à ajouter ou à retrancher à votre être. Vous êtes aussi parfait que possible. Vous n'allez pas devenir parfait un jour prochain ; vous n'êtes pas obligé de vous livrer à un travail difficile pour devenir vous-même. Ce n'est pas un voyage d'un point à un autre ; vous n'allez nulle part. Vous êtes déjà là. Ce qu'il vous faut réaliser est déjà réalisé. Réfléchissez profondément à cela. Vous pourrez alors comprendre pourquoi des techniques aussi simples peuvent vous aider.

Si la spiritualité était une réalisation, alors, bien sûr, elle serait difficile — non seulement difficile, mais en vérité, impossible. Si la spiritualité n'était pas déjà en vous, vous ne pourriez pas l'atteindre. Vous ne I ’atteindriez jamais. Si vous n'aviez pas déjà un caractère spirituel, vous n'auriez aucune possibilité, aucun moyen de l'obtenir malgré tous vos efforts ; si vous n'aviez pas déjà en vous un caractère spirituel, vous ne pourriez pas créer en vous la spiritualité. C'est impossible.

Mais, en fait, le problème se pose exactement dans le sens inverse : vous êtes déjà ce que vous voulez atteindre. L'anéantissement du désir est déjà-là, présent en vous. Ici, maintenant, à cet instant même, vous êtes un être spirituel. L'Ultime est là. Il est en vous. Voilà pourquoi des techniques aussi simples peuvent vous aider. Ce n'est pas une réalisation, c'est une découverte. Ce que vous cherchez est caché, et caché dans les choses les plus infimes.

La « persona » n'est qu'un vêtement ; votre corps est là, caché sous les vêtements. De la même manière, votre spiritualité est là, cachée sous certains vêtements, qui sont votre personnalité. Vous pouvez enlever ces vêtements, vous mettre nu, ici et maintenant, et de la même manière, vous pouvez mettre à nu votre spiritualité. Mais vous ne savez pas quels sont les vêtements qui vous cachent. Vous ne savez même pas qu'ils vous cachent, vous ne savez pas comment vous dévêtir. Vous portez ces vêtements depuis si longtemps — des vies entières — et vous vous êtes tellement identifiés à eux que vous ne savez même pas que ce sont des vêtements. Vous croyez qu'ils sont réellement votre être ; c'est le seul et véritable obstacle.

Imaginez que vous possédez un trésor, mais parce que vous l'avez oublié ou parce que vous ne savez pas encore que c'est un trésor, vous continuez à mendier dans les rues. Vous êtes un mendiant. Si quelqu'un dit à ce mendiant : « Cherche dans ta maison ; tu n'as nul besoin de mendier ; tu peux devenir empereur à l'instant même. », le mendiant va certainement lui répondre, « Quelles sont ces sottises ! Comment pourrais-je devenir empereur à l'instant même ? Je mendie depuis des années et je suis toujours aussi pauvre, et même si je mendiais pendant des vies entières, je ne pourrais toujours pas être empereur. C'est absolument ridicule. »

Cela semble impossible. Le mendiant ne peut le croire. Pourquoi ? Parce que la mendicité est une longue habitude. Mais, si le trésor est simplement caché dans la maison, il suffit de creuser un peu, de soulever un peu de terre, et le trésor apparaîtra. Et le mendiant deviendra empereur. »

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.


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