dimanche 25 juin 2017

Pause dans le blog avec Osho et son ouvrage «Méditation, la première et la dernière des libertés» (douzième partie), Le koan de l’oie dans la bouteille (pas le tour du "portable dans la bouteille" de Dynamo !).



Aucun rapport avec le tour du portable dans la bouteille, mais qui sait ?



Osho au départ ne s’appelait pas Osho. Il est né sous le nom de Rajneesh Chandra Mohan Jain. Puis il s’est fait connaître dans les années 70 et 80 en se présentant comme Bhagwan Shree Rajneesh. Il publie en 1974 The book of secrets (Le livre des secrets), un livre au titre mystérieux mais au contenu passionnant. Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il y a plusieurs ouvrages de lui que j’ai beaucoup aimés (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie et Autobiographie d’un mystique spirituellement incorrect). Cet article est la suite de celui-ci .

Je vais aujourd’hui vous parler de son livre Méditation, la première et la dernière des libertés et du koan de l’oie dans la bouteille.

L’histoire symbolise ce que sont la conscience et le mental selon Osho.

Un maître zen demande à son disciple de méditer sur ce koan : une jeune oie est placée dans une bonbonne dans laquelle elle est élevée et nourrie. Elle grandit de plus en plus et devient trop grosse pour pouvoir sortir par l'ouverture de la bonbonne. Voici le koan à résoudre : Comment libérer l'oie sans la tuer ni détruire la bonbonne ?

Voilà une vraie prise de tête !

Que faire ? L'oie est trop grosse ; on ne peut la libérer sans briser le récipient, et ce n'est pas permis. On pourrait la faire sortir en courant le risque de la tuer, mais cela non plus n'est pas envisageable.

Le disciple tente de résoudre ce casse-tête jour et nuit, sans succès. Il l'examine sous toutes les coutures, mais en réalité, c'est impossible. Alors qu'il est fatigué, complètement anéanti, une révélation fulgurante lui vient : il comprend que le maître n'est intéressé ni par la bonbonne ni par l'oie, mais par bien autre chose ! La bonbonne, c'est le mental, vous êtes l'oie... Il suffit d'être dans l'état de témoin, hors du mental, pour se libérer. Lorsque vous vous identifiez au mental, vous croyez être dans la bonbonne.

Il courut voir son maître, qui le reçut avec ces paroles : « Tu as compris. Maintenant, reste témoin. L'oie n'a jamais été enfermée. »

Vous aurez beau vous casser la tête, vous ne trouverez pas de solution. Seule la réalisation que le sens de l'histoire se situe à un autre niveau vous permet d'y voir clair.Toute la relation entre maître et disciple, tout l'enseignement du maître se base sur la conscience et le mental.

La conscience, c'est l'oie ; elle ne se trouve pas dans la bonbonne du mental. Mais vous le croyez et demandez à n'importe qui de vous délivrer. Et les idiots ne manquent pas ! Ils proposent toutes sortes de techniques de libération. Je dis que ce sont des idiots parce qu'ils n'ont rien compris. L'oie est libre, elle n'a jamais été captive ; la question de sa libération ne se pose même pas. C'est ce qu'on appelle en psychologie un changement de paradigme.

Le mental n'est qu'une procession de pensées qui défilent devant le regard de votre conscience, sur l'écran de votre cerveau. Vous êtes le témoin. Mais en vous laissant séduire par les pensées gratifiantes, vous vous laissez aussi impressionner par les pensées sombres, le mental n'existant que dans la dualité. La conscience, elle, n'existe que dans la non-dualité.

Observez ce mécanisme. Je ne vous propose pas des solutions, je vous offre ma solution. Prenez un peu de distance et observez. Distanciez-vous de votre mental. Restez aussi distant que possible de ce que vous observez, que ce soit magnifique, délicieux, ou horrible et dégoûtant. Regardez-le comme si vous regardiez un film (sans comme d'habitude vous identifier au film que vous voyez).


Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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