mercredi 31 mai 2017

Compte rendu des « Mardis de la magie » du 30 mai 2017.


 Le magicien Nicolas Drubay.


Les Mardis de la magie ont lieu d’habitude depuis des années tous les quinze jours le mardi à 20 heures au Théâtre du Gymnase Marie Bell dans le dixième arrondissement de Paris. Mais à présent, c’est la révolution, les Mardis de la magie ont dû déménager pour cause de travaux dans le théâtre du gymnase Marie Bell. Ils se déroulaient hier à l’Abracadabar, 123 rue Jean-Jaurès, dans le dix-neuvième arrondissement.

Le principe des mardis de la magie est qu’à chaque fois, quatre ou cinq magiciens de renom ou des pratiquants chevronnés d’arts annexes (mentalisme, ventriloquie, duos de télépathes, etc.) présentés par Stéphane Lydo vous proposent soit une partie de leur spectacle, soit un nouveau numéro. Le paiement se fait au chapeau (vous donnez ce que vous désirez).

Surtout n’oublions pas de remercier Stéphane et Stéphanie Lydo, les organisateurs, sans lesquels les Mardis de la magie n’existeraient pas (qui, en plus, doivent gérer actuellement le déplacement du lieu du spectacle).

La soirée a commencé avec du close-up effectué avec grand talent par Alain Florimond-Filaos. J’aime beaucoup sa façon très chaleureuse d’entrer en contact avec le public.

1) Tout d’abord,  Fabrice Haudecoeur présente un extrait de son spectacle « 125 Kg de délire». Il nous fait le tour du ventre qui apparaît et disparaît puis choisit une jeune femme dans la salle pour un mystérieux échange de cartes. Cela se termine par un effet avec les boules de Fabrice (celles en mousse).

2) Le magicien Nicolas Drubay  parvient à révéler tout ou presque sur un jeu de cartes qui est dans les mains d’une spectatrice : le nombre de cartes qu’elle a pris, la position de la carte qu’elle a choisie, etc.

3) Antoine Bono nous présente des anneaux chinois comiques et une révélation de cartes dans des conditions impossibles.

4) Guyom Foulon effectue un tour de divination bluffant mais délirant avec un paquet de préservatifs, du gel intime, une boite de Viagra, etc.

Si vous aimez la magie, la dérision, le talent poussé à l’extrême, venez  tous pour le prochain spectacle le mardi 13 juin (et si vous voulez découvrir une des précédentes programmations pour avoir plus envie encore, allez sur cet article de mon blog).

Voilà. C’est tout pour le moment. J’aborderai un tout autre sujet dans un prochain article. Amitiés à tous.


mardi 30 mai 2017

Compte rendu de « La chambre de mémoire » de Lina Bolzoni (première partie).



Le livre en question.



Introduction.

Une riche tradition d'études — de Paolo Rossi à Frances Yates et à Mary Carruthers (Clavis Universalis de Paolo Rossi, 1960, L’art de la mémoire de Frances Yates, 1966, Le livre de la mémoire, la mémoire dans la culture médiévale de Mary Carruthers, 1990) — a redécouvert l'art de la mémoire et a montré le rôle qu'elle a joué durant des siècles dans le contexte culturel européen. Il s'agit d'une histoire de longue durée, faite d'un jeu fascinant de continuité, de variations et de différences. Le monde classique transmet au Moyen Âge les techniques auxquelles les orateurs avaient recours pour renforcer la mémoire. Fondées sur l'observation du fonctionnement naturel de l'esprit, elles utilisent trois éléments essentiels : les lieux (loci), l'ordre, les images (imagines agentes). Il s'agira, en effet, de fixer dans l'esprit un parcours précis de lieux ; dans chacun de ces lieux se placera une image qui, par le biais du jeu des associations, sera reliée aux choses dont il faut se souvenir. Au moment voulu, celui qui pratique l’art de la mémoire parcourra de nouveau et idéalement les « lieux » ; il y retrouvera les images ; celles-ci mettront en mouvement le jeu des associations et pourront restituer ainsi les souvenirs qui leur ont été confiés. Il y a une mémoire des choses, des concepts (memoria rerum) et une mémoire des mots (memoria verborum) ; on parle d'art de la mémoire, ou de mémoire artificielle, ou de mémoire locale (en référence justement aux «lieux »).

Ces techniques de base sont très anciennes ; le monde chrétien les hérite du monde païen et les transforme selon ses propres exigences, les chargeant d'un sens moral et dévotionnel ; au XVI' siècle l'art de la mémoire est à son apogée, faisant partie d'une recherche complexe qui vise à repenser l'encyclopédie, à s'emparer d'une clef universelle d'accès au savoir.

Cet ouvrage a l'intention de déplacer le niveau traditionnel de l'analyse : il s'intéresse aux pratiques liées à la mémoire, et non pas aux traités de l'art de la mémoire ; il cherche à reconstruire un niveau moyen de convictions et de techniques ; il ne s'occupe donc pas des grands théoriciens de la mémoire, de ceux qui, comme Giulio Camillo et Giordano Bruno, reprennent et renouvellent à la fois la tradition de manière créative. Si cet ouvrage part d'ailleurs du théâtre de Camillo, il entend ramener à la lumière un riche ensemble de pratiques, d'expériences et d'utilisations de la mémoire qui constitue aussi les prémisses de la recherche hardie de Bruno.

Tout cela se fonde sur deux convictions : la première est que les traités de l'art de la mémoire ne sont que la pointe d'un iceberg et que leurs préceptes — souvent arides et répétitifs —ne sont que la scénographie d'un spectacle qui se déroule sur plusieurs dimensions. Nous, nous les avons utilisés uniquement comme stimulus à reparcourir ces territoires où les techniques de la mémoire interagissent avec différentes expériences : avec la littérature, avec la traduction de mots en images et d'images en mots, avec l'expérimentation sur l'imaginaire.

La seconde conviction concerne les transformations qui accompagnent le développement de l'imprimerie. C'est grâce à la diffusion du livre que l’on peut parler de culture moyenne et qu’il se crée un ensemble diffus d’idées et de pratiques où, par exemple, les différentes théories médicales et philosophiques sur la mémoire cohabitent et, surtout, sont utilisées.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous


dimanche 28 mai 2017

Morris N. Young, un collectionneur hors normes, auteur de "Bibliography of memory".



Le livre de Morris N. Young.

Je me suis inspiré pour rédiger mes articles sur les livres de mnémotechnie en français de la gigantesque bibliographie de Morris N. Young (436 p.), Bibliography of memory, qui répertorie les ouvrages sur ce sujet (jusqu’à 1961) en langue anglaise, latin, français, espagnol, italien, allemand, portugais, russe, etc.

Courte biographie :

Morris N. Young était un enfant quand il a assisté à un spectacle d’Harry Houdini.

Cela a marqué le jeune homme, qui, à dix-sept ans, exécute des numéros spectaculaires. Il semble que Houdini lui-même, après avoir vu un de ses shows, l’ait invité à faire partie de l'Association des Magiciens américains.

Sa passion pour la magie l'a amené à recueillir une énorme quantité d'objets et de livres liés à ce sujet, en particulier tout ce qui touche à son idole Houdini (avec un autre collectionneur John J. McManus, en 1955, il fera don de toute sa collection à la Bibliothèque du Congrès pour former la collection spécialisée McManus-Young, une des plus complètes sur la magie).

En mnémotechnie, il a entrepris avec sa femme un projet colossal : créer la plus grande collection de documents sur le sujet jamais connue. Finalement, il réussit à recueillir 197 livres datant d’avant 1800, dont onze incunables,  plus de 2000 monographies, 2000 articles, 500 illustrations, etc. Sa bibliographie est le recensement de cette immense collection.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

vendredi 26 mai 2017

Compte rendu de « Gestalt thérapie » de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, quatrième partie, Introduction générale.


Paul Goodman.


Osho nous dit : "Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement."

Je vais aborder à présent une des méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la Gestalt thérapie, à travers le livre de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, Gestalt thérapie.  Cet article fait suite à celui-ci.

Voici un résumé de l’introduction du livre.

L'un des thèmes de ce livre est l’assimilation. L'organisme se développe en assimilant, de l'environnement, ce qui lui est utile pour son développement. Bien que ce soit évident pour chacun en ce qui concerne le processus physiologique, on a largement ignoré les étapes de l'assimilation mentale. (A l'exception du concept freudien d'introjection qui en rend compte, au moins partiellement.) Ce n'est que par l'assimilation que les éléments hétérogènes peuvent être unifiés en une nouvelle totalité. C'est ainsi que nous pensons que, ayant assimilé tout ce que les sciences psychologiques de notre époque ont à offrir de valable, nous sommes à présent à même de jeter les bases d'une psychothérapie cohérente et pratique.

Pourquoi dans ce cas, comme le titre le suggère, donnons-nous la préférence au terme « Gestalt », si nous prenons également en compte la psychanalyse freudienne et para-freudienne, la théorie reichienne de la cuirasse, la sémantique et la philosophie ? A cela nous répondrons que notre éclectisme n'est pas gratuit. Nous n'avons pas avalé en bloc les disciplines mentionnées ci-dessus pour en faire une synthèse artificielle. Nous les avons examinées avec un esprit critique et les avons organisées en une nouvelle totalité, en une théorie compréhensible. Dans ce processus, nous avons trouvé qu'il fallait déplacer l'objet de la psychiatrie : au lieu de fétichiser, d'être en adoration de « l'inconscient », il était préférable de s'attacher aux problèmes et aux phénomènes de la conscience immédiate (awareness). Quels sont les facteurs qui opèrent au niveau de la conscience, et comment les facultés qui ne peuvent fonctionner avec efficacité que dans l'état de conscience peuvent perdre cette propriété ?

La conscience est caractérisée par le contact, la sensation, l'excitation et la formation de Gestalt. Son fonctionnement approprié est du domaine de la psychologie normale ; toute perturbation se place sous le signe de la psychopathologie.

Le contact en soi est possible sans conscience, mais pour être conscient, le contact est indispensable. Se pose alors une question cruciale : avec quoi est-on en contact ? L'individu qui regarde une peinture moderne peut croire qu'il est en contact avec le tableau alors qu'en fait il est en contact avec le critique d'art de son journal favori.

La sensation détermine la nature de la conscience, qu'elle soit lointaine (par ex. acoustique), proche (par ex. tactile), ou à l'intérieur de la peau (proprioceptive). Nous incluons dans ce dernier terme la sensation des rêves et des pensées.

L'excitation semble, du point de vue linguistique, un bon terme. Il recouvre l'excitation physiologique aussi bien que les émotions indifférenciées. Il inclut la notion freudienne de cathexis, l'élan vital de Bergson, les manifestations psychologiques du métabolisme, du mongolisme à la maladie de Basedow, et il nous donne une base pour une théorie simple de l'anxiété.

La formation d'une gestalt accompagne toujours la conscience immédiate. Nous ne voyons pas trois points isolés, nous en faisons un triangle. La formation de Gestalts complètes et compréhensibles est la condition de la santé mentale et du développement. Seule une Gestalt achevée peut être organisée comme une unité qui fonctionne automatiquement (réflexe) dans l'organisme tout entier. Toute Gestalt incomplète représente une « situation inachevée » qui réclame de l’attention et interfère avec la formation d’une Gestalt nouvelle vitale. A la place de la croissance et du développement, nous trouvons alors stagnation et régression.


Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

jeudi 25 mai 2017

Compte rendu de « Gestalt thérapie » de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, troisième partie, Introduction générale.






Osho nous dit : "Je peux parler indéfiniment car je n'ai pas d'enseignement."

Je vais aborder à présent une des méthodes les plus actuelles de psychothérapie, la Gestalt thérapie, à travers le livre de Frederick Perls, Paul Goodman et Ralph Hefferline, Gestalt thérapie.  Cet article fait suite à celui-ci.

Voici un résumé de l’introduction du livre.

Ce livre est né d'un manuscrit écrit par Frederick S. Perls. Paul Goodman en a développé et élaboré le contenu (le volume II, c'est-à-dire la présente édition) et Ralph-E. Hefferline l'application pratique (le volume I, non publié dans cette édition). Tel qu'il se présente actuellement, il est véritablement le résultat des efforts conjoints des trois auteurs. Ce qui a été un travail commencé par l'un a été terminé à trois, avec une responsabilité égale.

Nous avions un but commun : développer une théorie et une méthode qui élargiraient les limites et l'application de la psychothérapie. Nos différences étaient nombreuses, mais plutôt que de les taire poliment, nous les avons poussées plus loin et somme-souvent arrivés à des solutions qu'aucun de nous, seul, n'aurait pu envisager. Nombre d'idées présentes dans le manuscrit original ont été reprises dans ce livre, mais nous en avons ajouté autant d'autres, fruits des efforts de coopération des trois auteurs dans l'écriture de ce livre. Ce qui est encore plus important, c'est qu'elles ont pris un sens nouveau dans le contexte du livre qui a ainsi été réalisé.

Les découvertes de la Gestalt Psychologie se sont révélées fructueuses dans l'approche de l'art et de l’éducation. Et dans le domaine académique, les travaux de Wertheimer, Köhler, Lewin, etc., sont désormais pleinement reconnus. Cependant, l'intérêt soulevé par le comportementalisme, orienté principalement vers des aspects moteurs, a eu pour conséquence d'exagérer l'aspect perceptuel de la Gestalt dans les cercles académiques. Le magnifique travail de Goldstein en neuropsychiatrie n'a pas encore trouvé la place qu'il mérite dans la science moderne. La pleine application en psychothérapie du Gestaltisme, seule théorie qui traite d'une manière satisfaisante et cohérente à la fois de la psychologie du normal et du pathologique, n'a pas encore été entreprise. Ce livre tente d'en poser les fondements.

Il est indispensable, pour écrire ce livre comme pour le comprendre pleinement, d'adopter une attitude qui, comme la théorie, pénètre réellement le contenu et la méthode de ce livre. Le lecteur se trouve donc, apparemment, devant une tâche impossible : pour  comprendre ce livre, il lui faut avoir une mentalité « gestaltiste », et pour acquérir cette mentalité, il lui faut comprendre ce livre. Heureusement, la difficulté est loin d'être insurmontable car les auteurs n'ont pas inventé cette mentalité. Au contraire, nous croyons que le point de vue gestaltiste est l'approche originale, naturelle et sans distorsion de la vie, c'est-à-dire de la pensée, des actions, de la sensibilité de l'homme. L'individu moyen, élevé dans une atmosphère pleine de clivages, a perdu son sens de la Totalité, son Intégrité. Pour les retrouver, il lui faut guérir le dualisme de sa personne, de sa pensée et de son langage. Il est habitué à penser en termes de contradictions — infantile et mature, corps et esprit, organisme et environnement, self et réalité —comme si c'étaient des entités opposées. La vision unitaire capable d'abolir cette approche est enterrée, elle n'est toutefois pas détruite et, comme nous voulons le démontrer, nous sommes en mesure de la redécouvrir pour notre plus grand avantage.

L'un des thèmes de ce livre est l’assimilation. L'organisme  se développe en assimilant, de l'environnement, ce qui lui est utile pour son développement. Bien que ce soit évident pour chacun en ce qui concerne le processus physiologique, on a largement ignoré les étapes de l'assimilation mentale. (A l'exception du concept freudien d'introjection qui en rend compte, au moins partiellement.) Ce n'est que par l'assimilation que les éléments hétérogènes peuvent être unifiés en une nouvelle totalité. C'est ainsi que nous pensons que, ayant assimilé tout ce que les sciences psychologiques de notre époque ont à offrir de valable, nous sommes à présent à même de jeter les bases d'une psychothérapie cohérente et pratique.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

mercredi 24 mai 2017

Hypnosis (part 3), Hypnose (troisième partie)





“La Revue de la prestidigitation” (“The Conjuring Review”), January 2016.


Since I have noticed that my blog has english-speaking followers, I’m going to publish a short series of article in that language. It will be the translation of an extensive article that I wrote in January 2016 for “La Revue de la prestidigitation” (“The Conjuring Review”). The translation has been done by the mentalist Eric Bertrand co-author of “Douceurs mentales” (“Mental Sweets”)



Hypnosis: History and Techniques

The hypnosis process, be it in the street or during a private party, comprises four crucial steps, known as the “Four As”:  Agreement, Announcement, Accomplishment and Awakening. You can see Agreement and Announcement in the previous article of the blog.

3) Accomplishment
Here is the key principle : « What I have announced, what I have promised, I deliver. »
Accomplishment is a four-step process.  You start with having the subject go through a specific pre-hypnotic test (step one) and you have him fall backwards (step two). You follow with the suggestion that his eyelids are glued together so that he cannot open them however hard he tries (step three) and eventually you start the hypnotic trance (step four).

a)      Choose among five pre-hypnotic experiments.
Let me give you a personal piece of advice here. Do not hesitate to  count (up or down) a lot. Count to three before performing the elevator test for example, count again before the backwards fall, again before the stuck eyelids test and again before the hypnotic trance.
Here’s a short list of five pre-hypnotic tests of which you will choose only one to perform (the one you prefer or the one that has yielded the best results in the past):
·         Stuck fingers
The subject holds his hands together, with the first fingers pointing forward. Ask him to spread the tips of the first fingers, leaving a distance of around one or two centimeters between them. Start counting from one to three. Soon the fingertips will move towards each other and will eventually meet.
·         Elevator
Ask the subject to extend his arms out, palms facing the sky. Suggest that his right arm is getting lighter and lighter while his left arm is getting heavier and heavier. Do the count.
·         Flexibility
The subject extends his arms in front of him. Instruct him to move back his right arm, still extended, until it cannot go further. Subject comes back into his original position. Ask the subject to do the same move but this time in thought only (no physical execution) and to reach a point further back. Then instruct the subject to actually move his arm again and you will notice that he is able to go much further back than in the first instance!
·         Stuck hands
Ask the subject to join his hands while keeping his elbows spread. Suggest that the hands are stuck together, that he cannot separate them. Do the countdown.
·         Ring with fingers
Tell the subject to join his right and left thumbs while also joining his right and left first fingers so that the four fingers make like a ring or circle. Suggest that a tremendous amount of energy is flowing inside that ring, that it flows through the subject’s fingers. Do the countdown and tell the subject that he cannot separate his fingers.

b)      Backwards fall
Perform the backwards fall experiment right after the pre-hypnotic test. You go and stand behind the subject and you rest your hands lightly over his shoulder blades. Ask the subject to keep his feet tightly together, to close his eyes and suggest that he will soon feel the inclination to fall backwards. Physiologically, when we keep our feet together and we close our eyes, we all tend to fall backwards (see John Fisher’s book Body Magic). Count to three along the following lines: “One - You feel my hands over your shoulder blades and, in a few moments, you will be drawn backwards. Don’t be afraid, I’m here to hold you.” “Two - You are feeling more and more inclined to fall backwards.” “Three - You fall backwards and I am holding you.” Please note the presence of the Ericksonian “and” in the sentence “One - You feel my hands over your shoulder blades and, in a few moments, you will be drawn backwards.” The “and”, which is normally a coordinating conjunction and which implies addition, takes a different meaning here: it becomes the equivalent of the conjunction “thus” which implies consequence. The subliminal message conveyed is therefore: “You feel my hands on your shoulder blades thus, in a few seconds, you will feel inclined to fall backwards.”
The subject actually falls backwards and you grab him, assisting him in his fall.

c) Hand to face, stuck eyelids and hypnotic sleep
You ask the subject to extend his arm in front of him and to stare at his palm. You suggest that, progressively, his hand will move towards his face and that when the hand reaches the face, his eyes will close, his eyelids will remain stuck together inducing a deep hypnotic sleep. And actually, the hand starts moving towards the face of the subject. You count: “One - Your eyelids feel very heavy.” “Two - They are heavier and heavier and they are like glued together.” “Three - Now your eyelids are solidly stuck together, they are very, very heavy. You cannot move them and you enter a deep and relaxing sleep.” This suggestion is reinforced by the use of what French hypnotist Marcel Rouet named the “law of inverted effort”: the more the hypnotised subject tries to do something, the less he is successful. This is a natural psychological law: for instance, the more one tries to calm down, the more one feels agitated; the more one tries to overcome stage fright, the more panic one feels, etc. And more generally, the faster we try to do something, the more nervous we tend to get and the less successful we are. This is why your subject, though seriously trying to open his eyelids will be unable to do so.

d) Hypnotic trance
Three experiments are proposed herewith, among many possibilities.
·         Hot and cold
Explain to your hypnotised subject that he has the capability to travel in his mind. In a few seconds, he will find himself in Norway. Count to three and the subject will start feeling a severe cold. “One - You are in Norway, and the snow is falling hard.” “Two - The snow is all over the place and the air is extremely cold. “ Three - The temperature is way below freezing and you feel colder and colder. Your whole body is shaking with cold.” At this stage, the subject will start shivering more and more severely.
Suggest a change of scenery to your subject. Remind him that, in his current hypnotic trance, he can instantly travel anywhere he wants. Explain that he is now located in the Sahara desert, a very warm place. “One - The sun is burning hard and the air is extremely hot around you.” “Two - You are very hot and sweat is bathing you.” “The air is scalding now, even in the shade, and you are sweating profusely and constantly.” Your hypnotised subject will actually start sweating. Help the subject forget this sensation and move to the next experiment.

·         Anesthesia
For this experiment, you need a small needle, such as a sewing needle or better a hypodermic needle. Instruct the subject to focus intently on his right arm and go ahead with the following count: “One - Your arm is progressively becoming numb, as if it were covered with leather instead of skin.” “Two - Your right arm is totally numb, so very numb that it feels nothing, it feels no pain at all.” “Three - Your arm is now so numb that you don’t even feel the air caressing it; your arm is now completely inert and insensitive.”
You can now prod the arm with the tip of the needle. If the subject has been properly hypnotised, there will be absolutely no reaction, no skin reflex. You can follow with carefully sticking the needle under the skin of the subject and therefore show that a hypnotised subject feels no pain at all.
To end the experiment, verbally guide your subject back to reality.

·         Memory loss
You are going to make your subject forget the number 9 after waking up (note: avoid making the subject forget his name. Although possible, this is quite a traumatic experiment that I don’t recommend.)
“One - In a moment you will wake up and you will completely forget about the number nine.” “Two - The more you will try to remember that number nine, the more it will evade you.” “Three - Now, you have completely forgotten about the number nine.”
At this stage, you progressively bring your subject back to reality. This is important. I recomment that you add another count. “ One - Now you are going to wake up from this pleasant sleep. You will feel very relaxed, very comfortable, like after a good nap.” “Two - You can now start to open your eyes.” “Three - You open your eyes and you feel good, comfortable, relaxed and happy.”


4) Awakening
You now perform the post-hypnotic test of the number 9 amnesia. This test is quite funny and is perfect in order to lighten the mood. When the subject counts out loud the numbers from 1 to 10, he will skip the number 9, moving from 8 directly to 10. The same thing will happen if you ask the subject to count his fingers: he will shift from one finger to the next skipping nine. Unbelievably, the subject will be unable to tell you the result of a simple addition such as 5+4!
Later on, the memory of the number 9 will come back naturally and without effort.

To finish, and this is a crucial step, ask the subject how he feels and what he felt during the experiment. This will allow you to assess your session and the subject to gather his wits and completely come out of his hypnotic state. Never let a subject go without performing this evaluation with him. This will be my last advice for you.


 That's  all. I hope you  enjoy it.