samedi 11 mars 2017

Compte rendu de « Les secrets d’un mentaliste, tome 2 » de John Bastardi Daumont, Suite de l’Histoire de l’hypnose 4 (treizième partie).




Milton Erickson, une hypnose bienveillante.

Je me suis rendu compte en relisant mon blog que mon histoire de l’hypnose était trop succincte  et que, notamment, elle ne parlait pas assez du phénomène Mesmer au dix-huitième siècle, de James Braid au dix-neuvième siècle et de Milton Erickson au vingtième. Celui qui a le mieux décrit cette chronologie est John Bastardi Daumont dans Les secrets d’un mentaliste, tome 2.

L’hypnotiseur le plus connu du dix-neuvième siècle est sans doute le médecin écossais James Braid. Mais on lui reproche principalement d’avoir propagé le phréno-hypnotisme, technique permettant de générer des sensations ou des actes en pressant fortement certaines zones du crâne du sujet.

En voici un exemple, très dangereux mais pourtant utilisé encore par quelques hypnotiseurs de spectacle sans scrupules. En maintenant la tête du sujet de la main gauche, on exerce une pression avec le pouce et l’index de l’autre main sur les carotides, ce qui va provoquer quasi instantanément une anorexie cérébrale temporaire. Si l’expérience est poursuivie plus de 15 secondes, le sujet meurt. Cette technique de neutralisation instantanée a été modernisée par le major Fairbairn dans son livre Scientific Self-Defense.

Dans le même temps, des travaux sur la suggestion ont été réalisé par un chercheur, Baker. D’après lui, il demeure de nombreuses zones d’ombre sur ce processus de l’hypnose. Il y a en gros deux attitudes du sujet qui veut être hypnotisé : il désire être anesthésié ou guéri d’une perturbation psychique  (hypnose thérapeutique) ; il désire participer à une expérience où il sera le centre de l’attention (hypnose de scène).

Selon Milton Erickson, le plus grand hypnothérapeute du vingtième siècle, surnommé The Wizard par ses confrères, en raison des résultats exceptionnels qu’il obtenait dans le soin de ses patients, l’inconscient, qu'il contactait en pratiquant sa méthode hypnotique, est une puissance bienveillante qui ne demande qu’à coopérer dans l’équilibre des forces psychologiques d’une victime de névrose ou d’addiction. C’est pourquoi au lieu d’être directif comme Braid, Erickson privilégiait l’adaptation en fonction de chaque sujet. Il analysait ce que le patient lui apportait, c’est-à-dire son caractère, son humeur du jour, les mots qu’il employait, son système de perception, et calibrait les suggestions qu’il émettait en fonction de ces données. Il guidait le patient de façon que ce dernier se guérisse lui-même de ses troubles par une réassociations d’idées et d’énergies puisées dans l’inconscient, qu’il considérait  comme un gigantesque réservoir où se trouve la solution de presque tous nos problèmes.

Voilà. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

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