vendredi 16 décembre 2016

Synchronicité sur "L'escamoteur" de Jérôme Bosch




L'Escamoteur de  Jérôme Bosch


Vous me connaissez depuis que j’écris dans ce blog : j’adore tout ce qui est mystérieux et il y a quelque chose qui a toujours été au cœur de ma vie, ce sont les synchronicités de Jung. Rencontres et retrouvailles improbables, coïncidences extraordinaires, Jung donne pour conforter sa théorie l’histoire dite du scarabée. C’est celle d'une patiente très éduquée, au « rationalisme cartésien » si développé, ayant une vision du monde qui était si « géométrique », qu'il était devenu impossible pour son médecin, Jung, de la faire progresser vers une « compréhension un peu plus humaine » du monde. Un jour, la patiente raconte à Jung qu’elle a rêvé d’un scarabée. Soudain, quelque chose heurte la fenêtre. Jung ouvre celle-ci et trouve un scarabée. Il s’approche alors de la patiente et déclare : « Voilà votre scarabée ». C'est ce simple scarabée qui, enfin, « perfora son rationalisme et brisa la glace de sa résistance intellectuelle ». 

De même pour moi, un ami m’invite à aller à la passionnante exposition sur L’escamoteur de Jérôme Bosch à Saint-Germain-en-Laye à l’espace Paul et André Véra. J’ouvre, pour effectuer ma méditation quotidienne le livre de Christophe André Méditer, jour après jour et, dans le chapitre 1, « Prendre conscience :  une attitude mentale », je tombe sur la septième partie « Déployer son attention pour accroître sa conscience » qui est entièrement consacrée au tableau de Jérôme Bosch L’escamoteur

Le conseil final de cette partie est très valable avant même d’aborder l’étude de ce chef-d’œuvre: « Asseyez-vous, centrez-vous sur le souffle. Et voyez comme votre esprit part ailleurs. Alors revenez sur le souffle. Une fois, dix fois, des centaines de fois. Des centaines de pas vous ont appris autrefois à marcher ; des centaines de pas continuent chaque jour de maintenir en vous cette capacité de marche. Il en est de même de vos capacités d’attention ; si vous vivez dans la dispersion et vous contentez de répondre aux sollicitations, d’aller là où ça clignote et où ça sonne, elles seront indigentes. Les exercices de méditation, et surtout les centaines de « sorties d’exercice » et « les centaines de retour à la méditation sur le souffle » représentent un entraînement mental exceptionnel. Pratiquez, pratiquez. Sinon, ne vous étonnez plus que votre esprit vous joue des tours. »

Une prochaine fois, je parlerai de la description qu’effectue Christophe André du tableau L’escamoteur, qui est particulièrement intéressante. C’est tout pour le moment. Amitiés à tous.

Pause dans le blog avec Osho et son livre « Aimer vivre ».




Osho, un mystique sans dieu

Osho est pour moi un des écrivains qui a le mieux parlé de la spiritualité et de la méditation. Il était mystique mais ne croyait à aucun dieu. Il a fait scandale plusieurs fois, d’abord avec un livre sur la sexualité (Sous la couette, sexualité voie de l’extase), ensuite avec la révélation de sa grande fortune personnelle (il possédait plusieurs voitures de luxe). Il proclamait que son idéal personnel était un mélange de Bouddha et de Zorba le Grec. 

J'ai beaucoup aimé plusieurs ouvrages de lui (par exemple Être en pleine conscience, une présence à la vie, Méditation, la première et la dernière des libertés et Autobiographie d'un mystique spirituellement incorrect) mais aujourd’hui je vous livrerai quelques extraits de son livre Aimer vivre.

« Je peux parler indéfiniment car je n’ai pas d’enseignement. Je ne suis pas ici pour donner des réponses. Je suis ici pour provoquer en vous un point d’interrogation. Je ne peux vous donner qu’une direction, une intense passion de découvrir… J’enseigne l’amour de la vie. 

Je mets l’accent sur les verbes, je ne le mets pas sur les noms. Évitez les noms ! Dans le langage, on ne peut pas les éviter, je le sais bien. Mais dans la vie, évitez-les car la vie est un verbe. En fait, ce n’est pas la vie, c’est vivre. Ce n’est pas l’amour, c’est aimer.

Il écrit par la suite : « Mon message est très simple. C’est pourquoi il est difficile à comprendre. J’enseigne l’évidence ; ce n’est absolument pas compliqué, il n’y a pas grand-chose à comprendre. Il faut le vivre, en faire l’expérience. Mon message n’est pas verbal, logique, rationnel. Il est existentiel, alors ceux qui voudront le comprendre intellectuellement le comprendront tout simplement de travers. »

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.