samedi 12 novembre 2016

Présentation de l’étude « Atteindre l’excellence » de Robert Greene, Introduction (deuxième partie).



Léonard de Vinci


J’ai extrait ma biographie de Marcel Proust d’un livre de l’écrivain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve très bien pensé (et réaliste).  Je vais vous détailler certains passages de cet ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de manière compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son boulot mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous.

« Chacun tient sa fortune entre ses propres mains, comme le sculpteur la matière brute qu’il cisèlera. Mais il en est de ce type d’activité artistique comme de toutes les autres : nous possédons de façon innée la capacité à les exécuter. La manière de modeler un matériau pour en faire ce que nous voulons doit être apprise et attentivement entretenue. »
Johann Wolfgang Von Goethe

Il existe une forme de pouvoir et d’intelligence qui représente la fine pointe du potentiel de l’homme. C’est la source des plus hautes réalisations et des plus grandes découvertes de l’histoire. C’est une forme d’intelligence qui n’est ni enseignée dans les écoles ni analysée par les professeurs, mais que l’on a tous, à des degrés divers entrevue personnellement. Cette révélation nous apparaît pendant une période de tension : l’arrivée d’une échéance, le besoin urgent de résoudre un  problème, une crise quelconque. Mais elle peut aussi résulter d’un travail opiniâtre sur un projet. De toute façon, la nécessité est mère de l’invention : ce sont les circonstances qui nous donnent une énergie et une capacité de concentration exceptionnelles. Notre esprit est alors totalement investi dans la tâche qui nous attend. Cette intense concentration fait jaillir toutes sortes d’idées, qui nous parviennent de notre inconscient comme sorties de nulle part. Dans ces moments-là, on dirait que les autres résistent moins à notre influence ; peut-être sommes-nous alors plus attentifs à eux ou dégageons-nous une aura particulière qui force le destin. En général, on vit sa vie de façon passive, en réagissant au coup par coup à chaque incident ; pendant ces jours et ces semaines particuliers, en revanche, nous avons l’impression de pouvoir déterminer les évènements et faire arriver les choses.

Ce pouvoir peut s’exprimer de la façon suivante : la plupart du temps, notre cinéma intérieur est fait de rêves, de désirs et de pensées obsessionnelles. Mais dans les périodes de créativité exceptionnelle, la nécessité nous oblige à des résultats. Nous sommes alors contraints de sortir du carcan de nos pensées habituelles et de nous brancher sur le monde, sur les autres et sur la réalité. Au lieu de papillonner dans un état de distraction perpétuelle, notre esprit se focalise et pénètre au cœur d’une certaine réalité. A ces moments-là, on dirait que notre esprit tourné entièrement vers l’extérieur, est envahi par la lumière du monde qui nous entoure et détecte brusquement de nouveaux détails et de nouvelles idées ; nous avons l’inspiration, nous devenons créatifs. Cette créativité peut s’apprendre, affirme Robert Greene. Des génies comme Léonard de Vinci, Napoléon Bonaparte, Thomas Edison ou Charles Darwin ont tous suivi une certaine forme de méthode identique qui peut être modélisée et que chacun de nous peut suivre et appliquer.

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.