dimanche 24 juillet 2016

Analyse de 17 book-tests français (cinquième partie) : Voyages book test





Il existe des centaines de book test en langue anglaise (que j'effleurerai par la suite) : voici de manière surprenante deux versions pour un des livres les plus connus de la planète (chez trickshop.com et Penguinmagic. com  ), Le Da Vinci Code.

Cela fait longtemps que le sujet me titille mais je n’osais pas. Cela me paraissait un crime de lèse-majesté, écrire un article sur les book tests (il y en a tellement et ils sont impossibles à recenser correctement). Finalement, je me suis décidé parce que plusieurs amis prestidigitateurs m’ont posé en même temps la question du meilleur book test français à acheter actuellement. 

Je décrirai les possibilités de 17 book tests (sans toutefois dévoiler les secrets que ne pourront connaître que ceux qui les achèteront) et je donnerai leur prix (pour permettre au lecteur d’effectuer un comparatif).

Voyages- (commercialisé par C.C. Editions) (2008) (72 euros).

Voyages n’est pas un book test génial parce qu’il permet de ne faire essentiellement qu’un effet mais il peut être intéressant mélangé avec d’autres book tests. Il a aussi l’avantage d’être présenté avec deux romans grand public et insoupçonnables. L’essentiel de son concept est un principe de Theodore Annemann que nous avons déjà vu pour l’EJO (mais utilisé de façon différente) avoir deux couvertures différentes pour deux contenus identiques (ce principe a été présenté par Theodore Annemann dans Mentalisme pratique, « Symmyst » d’Orville Meyer p. 109 (extrait de The Jinx, n°54, 1939) et dans Le livre sans nom, « « Authentique » test du magazine… »).

Voici la routine : « Demandez à un spectateur de choisir un des deux livres et confiez le second à un autre spectateur. Demandez à celui qui a le premier livre de l’ouvrir à n’importe quelle page. Vous regardez ensuite avec lui la page sur laquelle il s’est arrêté et vous lui demandez de dire à haute voix le numéro de cette page. Pendant que le spectateur note le numéro de sa page, vous regardez le premier mot de la page (ou même la première ligne) : ce sera le même que celui que le spectateur va lire dans quelques instants dans l’autre livre ! Vous demandez ensuite au second spectateur d’ouvrir son livre à la page en question et de lire dans sa tête le premier mot (ou la première ligne). Vous êtes en mesure de le deviner. »

Voilà. C’est un très bon tour qui impressionne toujours le public avec un matériel somme toute assez simple.

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. Amitiés à tous.

Analyse de 17 book-tests français (quatrième partie) : Fantôme book test







Flashbook n°2, un book test de Sylvain Vip, présentait l'effet flashback d'une manière un peu différente


Cela fait longtemps que le sujet me titille mais je n’osais pas. Cela me paraissait un crime de lèse-majesté, écrire un article sur les book tests (il y en a tellement et ils sont impossibles à recenser correctement). Finalement, je me suis décidé parce que plusieurs amis prestidigitateurs m’ont posé en même temps la question du meilleur book test français à acheter actuellement. 

Je décrirai les possibilités de 17 book tests (sans toutefois dévoiler les secrets que ne pourront connaître que ceux qui les achèteront) et je donnerai leur prix (pour permettre au lecteur d’effectuer un comparatif).

Fantôme - (commercialisé par C.C. Editions) (2013) (49 euros).

Je dois dire que c’est avec Fantôme book test que j’ai découvert, après avoir utilisé l’EJO en 2011, deux principes qui sont évidents dans ce type de livres, 1) L’effet Flashback de Larry Becker, 2) L’effet Hoy Plus. Ce qui est très fort dans le cas de ce book test, c’est que si vous mettez entre les mains d’un spectateur le livre (qui a la présentation et (presque le texte) d’un grand roman français du vingtième siècle), il ne pourra rien découvrir.

1) L’effet Flashback de Larry Becker

Flashback permet de deviner le premier mot de la page de gauche quand le spectateur ouvre le livre au hasard.
C’est une idée de Danny Tong, inspirée par Orville Meyer et revisitée par Paul Currry (Out Of this Phonebook, 1944) et par Larry Becker. La méthode de Danny Tong nécessitait d’écrire le mot sur la page opposée, avec le risque que le spectateur voie ce mot écrit à la main. La version de Larry Becker élimine l’écriture et intègre le mot dans la page, caché dans la première ligne de la page de droite.
Ce concept est lui-même issu de Peek Deck, effet avec un jeu de cartes de Doc Taylor (1942).

2) L’effet Hoy plus

Cet effet est inspiré de la routine de David Hoy « The Bold Book Test » décrite dans The Bold and Subtle Miracles of Dr Faust. Dans Fantôme, seules les trente premières et les trente dernières pages sont numérotées consécutivement. Les autres pages intérieures portent les numéros 112 et 113 pour la première moitié, 296 et 297 pour la seconde moitié. Peu importe où le livre est ouvert (à l’exception des quinze premières feuilles du début et de la fin de l’ouvrage), le spectateur verra soit les pages 112 et 113, soit les pages 296 et 297. Cela permet de forcer alors un autre livre tout à fait ordinaire, mettons Le mystère de la chambre jaune, dont vous apprenez des pages 112, 113 ou 296, 297 les premiers mots ou une phrase. Confiez ce livre à un spectateur. Approchez-vous d’un autre spectateur avec votre book test Fantôme. Effeuillez les pages jusqu’à ce que votre spectateur dise stop. Il annonce à voix haute la page sur lequel il s’est arrêté (112-113 ou 296-297). Naturellement, comme vous avez appris par cœur une ou plusieurs lignes des pages 112-113 ou 296-297 de ce livre, vous les révélez sans problème à la grande stupéfaction de vos spectateurs.

Ce book test est excellent du fait de sa double fonction et de son apparence anodine. Je l’ai vu utiliser par des mentalistes sur scène avec un fort impact sur le public.


Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Amitiés à tous.