dimanche 13 novembre 2016

Présentation de l’étude « Atteindre l’excellence » de Robert Greene, Introduction (quatrième partie).






 Gandhi, qui a créé un nouveau concept, la non-violence pour la libération d'un pays


J’ai extrait ma biographie de Marcel Proust d’un livre de l’écrivain américain Robert Greene Atteindre l’excellence que je trouve très bien pensé (et réaliste). Je vais vous détailler certains passages de cet ouvrage. « Atteindre l’excellence » ne signifie pas, de manière compulsive, être premier de la classe ou être le plus remarqué à son boulot mais seulement développer le meilleur de ce qu’il y a en vous. Cet article est la suite de celui-ci.

Robert Greene nous parle d’un processus très important dans la vie : la maîtrise (que nous allons définir). A un moment donné, on cesse d’être un étudiant et on devient un praticien (je l’ai vécu aussi !). On teste ses propres idées et on observe avec intérêt les réactions qu’elles suscitent. On utilise ses nouvelles connaissances de façon de plus en plus créative. On n’apprend pas seulement des autres, on se crée un style et une personnalité.

Après des années d’observation diligente, on atteint un nouveau seuil : la maîtrise. Le clavier du piano  semble désormais faire partie de nous-mêmes, il est intégré et devient un élément de notre système nerveux : on le connaît sur le bout des doigts. Dans notre milieu professionnel, nous percevons la dynamique du groupe et la situation présente de l’entreprise. On peut appliquer cette sensation dans les relations avec les autres, quand on les comprend en profondeur et que l’on peut prévoir leurs réactions. On est capable de prendre des décisions rapides et très créatives. Les idées nous viennent. On a si bien appris les règles que l’on peut désormais les enfreindre et les reformuler.

Le processus conduisant à cette forme suprême de pouvoir se décompose en trois niveaux.
1) L’apprentissage
2) Le créatif-actif
3) La maîtrise

Dans la première phase, on est comme étranger au domaine, on apprend de son mieux les éléments et les règles de base. On n’a qu’une vision partielle du domaine et donc des pouvoirs limités. A la deuxième phase, grâce à la pratique et l’immersion, on voit les rouages du mécanisme et la façon dont les éléments sont liés entre eux : on acquiert une compréhension profonde du sujet. Cela confère un pouvoir nouveau : la capacité de faire des expériences et de jouer de façon créative avec les éléments concernés. A la troisième phase, on possède un niveau de connaissance, d’expérience et de concentration si profond qu’on a désormais une vision d’ensemble parfaitement claire. On perce à jour le cœur de la vie, aussi bien dans la nature humaine que dans les phénomènes naturels. C’est pourquoi les œuvres d’un maître nous touchent au plus profond : l’artiste saisit l’essence de la réalité. C’est pourquoi le scientifique brillant découvre une loi nouvelle de la physique et que l’inventeur ou l’entrepreneur produit quelque chose que nul n’avait imaginé avant lui.

On peut appeler ce pouvoir intuition mais celle-ci n’est rien de plus qu’une perception soudaine et immédiate de la réalité, sans qu’il faille mettre dessus des mots et des formules. Les mots et les expressions viendront peut-être plus tard, mais c’est cet éclair d’intuition qui, en définitive, conduit plus près de la réalité notre esprit soudain illuminé par une parcelle de vérité qui nous était précédemment cachée, à nous et aux autres.

 Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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