jeudi 24 novembre 2016

Présentation de l’étude « Atteindre l’excellence » de Robert Greene, chapitre 1, Découvrir sa vocation : l’œuvre de toute une vie (première partie).



Le philosophe espagnol José Ortega y Gasset


Chaque personne possède une force intérieure qui tente de la guider vers l’œuvre de sa vie : ce qu’elle est censée accomplir pendant la durée de son existence. Pendant l’enfance, cette force est facile à toucher du doigt. Elle oriente chacun vers des activités et des sujets correspondant à des penchants naturels et attirant une curiosité profonde et primale. Au fil des ans, cette force s’estompe et l’on écoute davantage ses parents et ses amis, tout en subissant l’usure des angoisses quotidiennes. On peut alors se tourmenter d’avoir perdu le lien avec ce que l’on est vraiment et avec ce qui rend chacun unique

Toutes les décisions à prendre pour accéder à la maîtrise sont intérieures apprendre ce que l’on est vraiment et restaurer le lien avec cette force cachée et innée. En le sachant clairement, on trouve son propre chemin de carrière et tout le reste se met en place. Il n’est jamais trop tard pour lancer cette procédure.

Robert Greene, dans son livre Atteindre l'excellence, nous raconte la vie de Léonard de Vinci, enfant adultérin, ayant reçu un enseignement minimum et qui aime à faire des grandes promenades en observant et en dessinant la nature. C’est ainsi qu’un jour il dessine un iris blanc et l’étudie de si près qu’il est frappé par sa forme si particulière. L’iris n’est d’abord qu’une graine, puis il se développe en différentes étapes  que Léonard a dessinées les années précédentes. Qu’est-ce qui fait grandir cette plante et donne cette fleur magnifique, tellement différente des autres ? Sans doute possède-t-elle une force qui la propulse d’une transformation à l’autre. Pendant des années, le jeune Léonard allait s’étonner de la métamorphose des fleurs.

Greene évoque ensuite une grande épreuve qui a marqué et influencé la vie de Léonard de Vinci. Le pape en 1481 avait demandé à Laurent de Médicis de lui recommander les plus grands artistes de Florence pour la chapelle Sixtine qu’il venait de faire construire. Médicis avait envoyé à Rome les meilleurs artistes sauf Vinci. Celui-ci décida de changer de vie du tout au tout. Il voulut être plus qu’un artiste ; il étudia toutes les techniques artisanales et toutes les sciences qui l’intéressaient : l’architecture, l’ingénierie militaire, l’hydraulique, l’anatomie, la sculpture, etc. Pour les princes qui voulaient bien de lui, il pouvait être un conseiller et un artiste, en échange d’émoluments importants. Son esprit travaillait mieux quand il menait de front plusieurs projets, car il créait entre eux différents types de liens.

Les secrets de la maîtrise.

« Parmi ses personnalités possibles, chaque homme trouve toujours celle qui incarne son moi véritable et authentique. Cette voix qui l’appelle à devenir son vrai moi est ce que nous appelons la vocation. Mais la majorité des hommes se consacrent à faire taire l’appel de la vocation et refusent de l’entendre. Ils parviennent à faire du bruit jusqu’en eux-mêmes… pour détourner leur attention afin de ne pas l’entendre ; et ils s’escroquent eux-mêmes en renonçant à leur moi authentique pour faire suivre à leur vie un cours erroné. »
José Ortega y Gasset

Voilà. C’est tout pour le moment. La suite au prochain numéro. Amitiés à tous.

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