vendredi 9 septembre 2016

Compte rendu de « Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls », surgénéralisation : éviter la confusion tout/partie, sixième erreur dans nos pensées






La surgénéralisation


Je vais traiter aujourd’hui de l’erreur n° 6 de nos pensées : « Surgénéralisation : éviter la confusion tout/partie » décrite dans le livre Les thérapies comportementales et cognitives pour les Nuls ». Les erreurs dans nos pensées, selon les auteurs, Rob Willson et Rhena Branch, sont au nombre de douze. J’ai traité la cinquième erreur sur le problème du raisonnement émotionnel dans cet article.

La surgénéralisation est une erreur consistant à tirer des conclusions d’ordre général d’un ou plusieurs évènements. Si vous vous surprenez à penser « toujours », « jamais », « les autres sont… » ou « Le monde est », vous faites peut-être de la surgénéralsiation. Vous voyez un mouton noir dans un troupeau et vous considérez tout de suite que tous les moutons du troupeau sont noirs. Mais votre surgénéralisation est inexacte car en fait tous les autres moutons du troupeau sont blancs.

Vous reconnaîtrez peut-être la surgénéralisation dans les exemples suivants :

1) Vous avez le cafard. Vous montez dans votre voiture pour aller travailler et elle refuse de démarrer. Vous vous dites « c’est toujours à moi qu’arrive ce genre de choses. Tout va toujours de travers », ce qui accroît votre morosité.

2) Vous avez une tendance à vous culpabiliser facilement. Vous criez après votre enfant qui ne comprend pas le devoir qu’il doit faire puis vous pensez que vous êtes vraiment indigne.

Les situations sont rarement tranchées ou extrêmes au point qu’il faille utiliser les termes « toujours » et « jamais ». Au lieu de surgénéraliser :

1) Replacez les choses dans leur contexte.
A quel point tout va toujours de travers pour vous ? Combien de personnes dans le monde ont un problème de voiture à cet instant précis ?

2) Arrêtez de juger.
Lorsque vous qualifiez tout le monde de stupide, y compris le pauvre bougre qui fait la queue pour acheter son billet de train, votre colère s’intensifie et vous êtes moins à même de gérer un contretemps somme toute peu important.

3) Soyez précis.
Êtes-vous un parent complètement indigne parce que vous perdez patience avec votre enfant ? Pouvez-vous légitimement conclure que votre emportement d’un jour efface toutes les choses louables que vous faites pour votre chère tête blonde ? Peut-être que votre impatience n’est simplement qu’un point à améliorer chez vous. Crier sur votre enfant en période de stress ne fait pas de vous un parent indigne tout comme vous ne méritez pas le titre de parent idéal parce que vous lui chantez une belle berceuse. Ce n’est pas en condamnant votre conduite suite à une erreur que vous allez résoudre le problème. Alors soyez précis et évitez les conclusions générales.

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. Je développerai la septième erreur commune de nos pensées dans  un prochain article.

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