mardi 19 avril 2016

10 enseignements du Bouddha selon le site « Rincon del Tibet » (deuxième partie)




 

 Amitabha, le dhyani-bouddha que je préfère


J’ai adoré cet article du site Rincon del Tibet sur « Los 10 enzenanzas de Buddha » (Les dix enseignements du Bouddha.) et je l’ai traduit pour vous de l’espagnol. Pour ce qui me concerne, ma pratique personnelle de méditation se déroule régulièrement au Centre bouddhiste Triratna de Paris.

Pour des raisons de commodité de lecture sur Internet, ce texte a été divisé en deux parties. Je commence donc par le sixième enseignement du Bouddha.

6. Contrôler son esprit 

Maîtrisez vos paroles, dominez vos pensées, ne faites de mal à personne. Si vous suivez fidèlement ces lignes directrices, vous avancerez dans la voie de la sagesse.
 
La plus grande victoire est celle que l’on obtient sur soi-même. Pour obtenir cette victoire sur soi-même, il est nécessaire de contrôler son esprit. Vous devez contrôler vos pensées, elles ne doivent pas aller et venir comme les vagues de la mer. Vous pensez peut-être: « Je ne peux pas contrôler mes pensées, les pensées viennent par elles-mêmes. » Il y a une réponse à cela : vous ne pouvez pas interdire à un oiseau de voler au-dessus de vous, mais vous pouvez certainement empêcher qu’il fasse un nid sur votre tête. (Vous ne pouvez empêcher une personne de vous dire « Pensez à une vache verte » mais vous pouvez transformer la couleur dans votre esprit et visualiser une « vache rouge ».)

7. Vivre en harmonie
La victoire engendre le ressentiment : elle aboutit à la haine chez ceux qui sont vaincus et malheureux. La victoire finale est celle obtenue sur soi-même.
Ne cherchez pas à l'extérieur ce qui ne peut être que dans votre cœur. Trop souvent, nous avons tendance à nous perdre en nous polarisant sur l’extérieur et en ne voyant pas la vérité qui est l'intérieur de nous. L'harmonie n’est pas dans un nouvel emploi, dans une nouvelle voiture ou dans un nouveau mariage. L’harmonie est en nous. 

8. Être reconnaissant
La santé est le plus grand don, le contentement la plus grande richesse.
Il se passe chaque jour quelque chose pour lequel on peut être reconnaissant.
Tout le monde ne s’est pas réveillé ce matin ; la nuit dernière, il y a eu de nombreux êtres qui se sont endormis pour une ultime fois. 

9. Être fidèle à ce que l’on sait
Tout comme le vent n’ébranle pas l'énorme rocher, de même, ni la louange ni le blâme ne peuvent ébranler le sage.
Nous savons beaucoup de choses, mais nous ne savons pas toujours agir en fonction de ce que nous savons. Si vous avez dû endurer une défaite, ce n’est pas arrivé parce que vous ne saviez pas comment agir. C’est arrivé parce que vous n’avez pas fait ce que vous saviez. Soyez fidèle à vous-même et à ce que vous savez. 

10. Partager son bonheur
Des milliers de bougies peuvent être allumées à partir d’une seule bougie, et la vie de cette bougie ne sera pas plus courte. Le bonheur ne diminue jamais en étant partagé.
Le bonheur, de cette façon, non seulement ne diminue pas, mais augmente. Ne le cachez pas aux autres, vous rendrez plus heureux ceux qui vous entourent. 

 Maxime finale très importante du Bouddha :
« N’acceptez pas ce que je dis simplement à cause du respect que vous me devez. Tout comme on teste l'or en le mettant dans le feu, testez mes paroles dans le feu de votre expérience spirituelle. »

Voilà. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.

10 enseignements du Bouddha selon le site « Rincon del Tibet » (première partie)




 L'enseignement du Bouddha selon le site "Rincon del Tibet"



J’ai adoré cet article du site Rincon del tibet sur « Los 10 enzenanzas de Buddha » (Les dix enseignements du Bouddha.) et je l’ai traduit pour vous de l’espagnol. En ce qui me concerne, ma pratique personnelle de méditation se déroule régulièrement au Centre bouddhiste Triratna de Paris.

Pour des raisons de commodité de lecture sur Internet, ce texte sera divisé en deux parties.

1. Démarrer avec peu est normal 

Un vase se remplit progressivement, goutte après goutte. De même, un homme sage s’emplit du bien progressivement.
 
Ralph Waldo Emerson a déclaré : « Chaque enseignant a été un jour un apprenti. » Nous commençons tous avec peu, il ne faut pas l’oublier. Il réussira, celui qui est prêt à commencer avec peu et à travailler avec persévérance jusqu'à ce que son vase soit rempli (voir l’exemple de Sangharakhshita, le créateur de la communauté bouddhiste Triratna qui est parti de rien).

2. Les pensées sont de la matière 

Tout ce que nous sommes naît avec nos pensées. Avec nos pensées, nous construisons le monde.
 
Bouddha a déclaré: « Tout est dans l'esprit. Nous devenons ce que nous pensons. » Pour vivre correctement, vous devez remplir votre esprit de pensées « correctes ». Les mauvaises pensées (qu’on appelle aussi « visions erronées ») vous détruisent. Votre manière de penser définit vos actions, vos actions produisent vos résultats. Si vous changez votre façon de penser, vous changez votre vie. Bouddha a dit : « Les actions erronées dépendent de l'esprit. Si l'état d'esprit change, que reste-t-il alors des actions erronées ? »

3. Pardonner 

"En vérité, la haine ne s'apaise jamais par la haine, la haine s'apaise par l'amour, c'est une loi éternelle." C'est le cinquième verset d'un texte bouddhiste très important, le Dhammapada.
Lorsque vous pardonnez, vous vous libérez vous même. Il n’est pas possible de malmener quelqu’un sans se malmener soi-même. Apprenez à pardonner le plus rapidement possible.

4. Les actions sont importantes 

« Si vous devez faire quelque chose, faites-le avec tout votre cœur. »
Pour grandir, il faut travailler tous les jours. Le proverbe dit  « Dieu donne à chaque oiseau un ver de terre mais il ne le jette pas dans son nid. » Si vous vous engagez à réaliser quelque chose, faites-le avec tout votre cœur. 

5. Essayer de comprendre les autres

Répondez toujours en considérant ce qui est bien ; alors seulement vous pourrez faire de ce monde un meilleur endroit. Répondez avec gentillesse ou ne répondez pas. Si vous répondez par la méchanceté à la méchanceté, il y aura seulement plus de méchanceté. 

Stephen Covey a écrit : « Essayez de comprendre d'abord, et ensuite seulement essayez que l’autre vous comprenne ». C’est facile à dire mais difficile à faire : vous devez utiliser toutes vos forces pour comprendre le point de vue de l'autre. Lorsque vous vous sentez en colère, tentez d'oublier votre colère. Écoutez les autres, essayez de comprendre leur point de vue et vous recevrez en échange la'équanimité. Il vaut mieux être heureux qu’avoir raison (idée reprise par Thomas d’Ansembourg en "Communication non violente" dans  Cessez d’être gentil, soyez vrai ! ).

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. La fin de l'article au prochain numéro.

lundi 18 avril 2016

Compte rendu d’« Emprise », spectacle de Viktor Vincent au théâtre de la Gaité Montparnasse






"Emprise", le spectacle de Viktor Vincent

Lorsqu’on me demande quel est mon écrivain préféré, je refuse de répondre parce que les auteurs, pour moi, sont tous différents. Il en est de même pour les mentalistes de talent : selon moi, ils ont tous leur personnalité et leurs spectacles ne se ressemblent pas. Pourtant, si l’on insiste et que l’on me repose la question, bien qu’ayant chroniqué des performers remarquables comme Xavier Nicolas, Pourang, Fabien Olicard et Jean-Michel Lupin, je dois dire que le spectacle que je préfère est celui de Viktor Vincent, « Emprise » : c’est subtil, c’est extraordinaire, c’est drôle et intrigant, cela dépasse de beaucoup les limites du mentalisme traditionnel ! Beaucoup de gens comparent Viktor Vincent à Derren Brown ou à Banachek, mais il est Viktor Vincent, qui est simplement unique par son professionnalisme et son charisme.

Quand les spectateurs s’installent dans la salle du théâtre « Gaité Montparnasse », un écran géant diffuse un message à leur attention : « Pensez à un dessin et ne le dites à personne. Des papiers vont vous être distribués. Effectuez votre dessin sous une forme simplifiée. Si vous souhaitez participer, levez la main et vous pourrez le mettre dans une urne qui passera parmi vous. » 

A peu près, une vingtaine de dessins sont collectés et disposés dans un saladier transparent posé sur un guéridon sur scène. Une cage y est suspendue avec une enveloppe dedans et on la fait progressivement remonter à plusieurs mètres du sol.

Un film bref est diffusé sur les pratiques des médiums au dix-neuvième siècle, sur les séances d’occultisme qu’ils organisaient et l’« emprise » qu’ils avaient sur les gens du monde. Viktor Vincent nous propose de reconstituer une de celles-ci.

Il choisit une spectatrice de manière aléatoire dans la salle et la fait asseoir sur un petit carton où sont inscrits quatre nombres de cinq chiffres. Il est proposé à la jeune femme d’effectuer mentalement, en développant une aptitude dormante en elle-même, l’addition de ces cinq nombres. Elle propose, semble-t-il au hasard, en état d’hypnose, un nombre de six chiffres qui s’avère être le total des quatre nombres écrits sur le carton. Avant de repartir dans la salle, la spectatrice choisit librement une enveloppe parmi six numérotées, qu’elle gardera sur elle jusqu’à la fin du spectacle (comme toutes les personnes suivantes qui monteront sur scène). 

Le mentaliste invite un autre spectateur au hasard et lui fait prendre un dessin dans le saladier transparent. Le spectateur ferme les yeux pour se concentrer sur celui-ci et Viktor Vincent dessine exactement la figure à laquelle il a pensé. Le spectateur repart avec une enveloppe numérotée, qu’il choisit en toute liberté, et la met dans sa poche. Le mentaliste devine ensuite quelles sont les deux personnes dans la salle qui ont effectué deux dessins choisis par lui dans le bol. 

Mais à présent, c’est le début de la séance d’occultisme menée par Viktor Vincent. Après avoir demandé à toutes les femmes de la salle de se lever, il en choisit une en vue de troublantes expériences.

Dans une très belle mise en scène qui projette les deux ombres du mentaliste et de la spectatrice sur l’écran du fond, Viktor Vincent réalise une remarquable démonstration de touches à distance. Alors qu’il est à 2 mètres d’elle, la spectatrice répond que le mentaliste l’a effleurée à plusieurs reprises.

Mais une planchette Ouija, utilisée par les spirites, a été installée sur scène. Sur cette planchette sont écrits les 26 lettres de l’alphabet, les dix chiffres et les mots « oui » et « non ». Viktor Vincent confie à la spectatrice une clochette spirite qui tinte quand elle reçoit une fréquence déterminée. Le mentaliste demande à la médium de se concentrer sur une personne chère. Ensuite, il passe une craie sur les lettres de la planchette et s’arrête à chaque tintement de la clochette. Viktor Vincent écrit ainsi une succession de lettres dans le désordre sur le tableau de la planchette qui, une fois remises dans le bon ordre, forment un prénom, celui pensé par la spectatrice. Elle prend elle aussi une enveloppe dans celles qui restent. 

Viktor Vincent choisit alors de manière aléatoire un couple de spectateurs. Ils serviront de médiums pour la prochaine expérience avec un globe de mariés du dix-neuvième siècle. A l’intérieur de celui-ci se trouve un coffret qui renferme une prédiction. Pour l’anecdote, ce globe où étaient déposés plusieurs objets, couronne de mariés, cadeaux, etc., était traditionnellement offert aux deux futurs époux. Deux ardoises sont alors données au couple de spectateurs. Au son d’une clochette, ils devront écrire sur leurs ardoises chacun deux lettres qui leur viendront à l’esprit. Le globe de mariés est ensuite soulevé, un spectateur ouvre le coffret renfermant la prédiction et y trouve un papier à l’intérieur d’un cylindre : il y est écrit quatre lettres identiques à celles qui étaient venues à l’esprit du jeune couple. Les deux spectateurs repartent avec une enveloppe qu’ils choisissent librement.

C’est maintenant la démonstration finale, là où tout le spectacle converge. Des dizaines de livres sont apportés sur la scène. Une spectatrice opère un choix en désignant une pile de livres parmi les cinq piles, un livre de cette pile parmi les dix, une page de ce livre et finalement un mot dans cette page, ce qui sera le mot final. La cage avec l’enveloppe du début du spectacle est descendue sur la scène. Le papier à l’intérieur de l’enveloppe révèle le nom de l’auteur du livre, le titre du livre choisi, ainsi que la page et le mot désignés.

Les cinq personnes qui ont participé au spectacle et choisi une enveloppe numérotée reviennent sur scène dans leur ordre d’apparition. Le mentaliste annonce que dans l’une des enveloppes se trouve un billet de cent euros. Chacun ouvre la sienne et ne trouve qu’un papier avec une lettre marquée dessus. Le billet est dans l’enveloppe qui est revenue in fine à Viktor Vincent. De plus, coïncidence hallucinante, les cinq derniers chiffres du numéro de série du billet correspondent à l’ordre des chiffres des enveloppes que détiennent les cinq spectateurs sur scène. Les lettres écrites sur les papiers sortis des enveloppes forment un mot de six lettres, celui qui a été choisi dans le livre.

Ces nombreuses révélations finales créent un incroyable climax qui défie l’entendement des spectateurs. Bravo à Viktor Vincent de nous avoir peu à peu plongé, sans que nous y prenions garde, dans son monde de rêve !

Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. La suite au prochain numéro comme dans les romans feuilletions du dix-neuvième siècle ou les séries télévisées américaines actuelles.