lundi 24 août 2015

Le discours du Bouddha aux Kalamas, extrait d'un grand texte philosophique



La fleur de lotus, symbole du bouddhisme




Chers amis,

J'effectue une petite pause dans mon étude du livre de Benoit Stevens sur la communauté bouddhiste Triratna pour vous présenter un texte bouddhiste qui résume de manière adéquate mes opinions sur différents domaines privés et sociétaux. Pour moi, ce texte est le plus beau, le plus simple, le plus direct des innombrables écrits bouddhistes. Je le trouve, bien qu’écrit il y a plus de 2000 ans, d’une incroyable modernité. 

Extrait du Discours de Bouddha aux Kalamas (Anguttara Nikaya III, 65 dans Sutta Pitaka)

« [Les Kalamas] s’étant assis à l’écart sur un côté s’adressèrent au Bouddha et dirent : « Vénérable Gotama, il y a des contemplatifs et des prêtres qui arrivent à Kesaputta. Ils exposent et exaltent leurs propres doctrines, mais ils condamnent et méprisent les doctrines des autres. Puis d’autres contemplatifs et d’autres prêtres arrivent ensuite à Kesaputta. Eux aussi exposent et exaltent leur propre doctrine, et ils méprisent, critiquent et vilipendent les doctrines des autres. Vénérable, il y a des doutes, il y a une perplexité chez nous à propos de ces diverses opinions religieuses. Parmi ces contemplatifs et ces prêtres, qui dit la vérité et qui dit des mensonges ?

Le Bouddha s’adressa aux Kalamas et dit : « Il est normal, Kalamas, que vous ayez des doutes et que vous soyez dans la perplexité, car le doute est né chez vous avec raison.

« Kalamas, ne vous laissez pas guider par ce que vous avez entendu dire, ni par les traditions. Ne vous laissez pas guider par l’autorité des textes religieux, ni par la simple logique ou les allégations, ni par les apparences, ni par la spéculation sur des opinions, ni par des vraisemblances probables, ni par la pensée : « Ce religieux est notre maître spirituel ». »

« Cependant, lorsque vous savez par vous-mêmes que certaines choses ne sont pas justes, qu’elles sont blâmables, condamnées par les sages et que, lorsqu’on les met en pratique, elles conduisent au mal et au malheur, abandonnez-les ! »


Voilà. Pour moi, l’essentiel est dit. La suite au prochain numéro comme dans les romans-feuilletons du dix-neuvième siècle ou dans les séries américaines contemporaines. Amicales salutations.